Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)

NOTE SUR CERTAINES CAUSES SPECIALES

considérons était donc peu chargé à la partie inférieure par rapport à la partie supérieure (accroissement de teni M sion de ll kK ,2, soit — seulement); il n'était, d'ailleurs, 6,6 pas surchargé d'une façon générale, puisque l'on admet très souvent des tensions de 100 kilogrammes à la partie inférieure (ce que les progrès de la fabrication permettent de faire aujourd'hui, tout en conservant le coefficient de sécurité de 1/7, qui est celui indiqué par le règlementtype français). Rappelons que l'on n'a même pas craint d'aller beaucoup plus loin : dans son récent mémoire M. Vertongen admet que l'on puisse porter la tension à l'enlevage jusqu'à 102 kilogrammes, tout en l'augmentant d'un tiers, c'est-à-dire en la portant à 136 kilogrammes, à la partie inférieure, et M. L. Poussigue cite (*) deux exemples de câbles mis en service sous des tensions variant de 90 à 125 kilogrammes de la partie supérieure à la partie inférieure. Établi dans les conditions ci-dessus indiquées, le câl le n'assurait qu'une régularisation imparfaite des moments; ceux-ci étaient en effet les suivants : Moment à l'enlevage (sous une charge de 4.800 kilogrammes, dont 2.000 utiles) Moment minimum dans la première partie de la course. Moment moyen Moment maximum dans la deuxième moitié de la course Moment à l'arrivée

-L 0.638 + 4.800 -U 4.942

-f- 5.100 -|- 3.032

Tous les chiffres qui précèdent se rapportent aux conditions dans lesquelles le câble avait été calculé ; ces (*) Mémoire sur les conditions d'exploitation à grande profondeiË présenté au Congrès international des Mines et de la Métallurgie (Bulletin de la Société de l'Industrie minérale, 3* série, t. XIV, 3- livraison, 1" partie, 1900, p. 243).

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i>E FATIGUE DES CABLES D'EXTRACTION

conditions se sont trouvées modifiées peu à peu durant son service, principalement à la suite d'une série de coupages effectués à la patte, et aussi en raison de l'allongement du câble en service, allongement qui avait été de 4 1/2 p. 100 environ pour l'ensemble de la partie ayant travaillé. Ses données au moment de l'accident étaient à peu près les suivantes :

LONGUEURS

POIDS

POIDS

par m être courant

totaux

0-,042àO m ,049

14 k &,05

2.009 kg- (*)

à O^^lo 0 m 042 à0%031

8 k * ; 57

5.623

6 k *,44

393

LARGEURS

ÉPAISSEURS

143 mètres à section primitivement uniforme au 0-,32 à 0-,33 G5(i mètres à section décroisQ'0 ^ fil mètres à section uniforme au petit boni. .

860 mètres

0r209

0"' ; 031

.

9 k *,33

(*)

8.025 kg

On voit par les chiffres ci-dessus que, tandis que les dimensions du câble au petit bout n'ont subi en service que de très légères diminutions, celles de la partie voisine de l'enlevage, et surtout l'épaisseur en ce point, se sont trouvées considérablement diminuées; cela tient, sans doute, à la fois à un allongement particulièrement marine du câble en ce point (**) et à une sorte de laminage (*) H n'a pas été vérilié d'une façon certaine que les poids totaux 'les portions qui n'avaient pas subi de coupage n'avaient pas légèrement diminué par suite de l'usure: néanmoins les poids par mètre couran' relevés en différents points nous permettent d'affirmer que la perte de poids par usure n'a pas été d'une importance sérieuse (**) Il faut sans doute rapprocher cet effet, qui s'est produit avec le plus d'intensité précisément au point qui, comme nous l'indiquerons dans la sùite, a subi la fatigue la plus prononcée, de l'observation de M- Planchard (in Vertongen, loc. cit., 1884), que, dans un câble qui n'est pas calculé d'une façon rationnelle, les parties qui travaillent dans les conditions les plus défavorables s'allongent le plus. Tome XX, 1901.

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