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NOTE SUR CERTAINES CAUSES SPECIALES

Les chiffres qui précèdent font voir que, pour la région considérée du câble, les variations de la tension oscillent entre un et deux dixièmes de la valeur de 5 (M). Si donc on donne à ce facteur S (M) les valeurs qu'il peut atteindre pratiquement dans les positions considérées, on aura une évaluation plus ou moins précise des variations de tension que peut subir le câble. Si on supposait la machine conduite avec une grande douceur, de telle manière que les réactions produites sur le câble ne soient jamais que progressives, il faudrait sans doute ne prendre pour s (M) que la variation du moment moteur moyen entre deux tours de machine faits avec des positions différentes du mécanisme de distribution ; on serait ainsi amené à considérer dans une cordée plusieurs variations successives de M, correspondant : 1° A une période de prise de vitesse où le mécanicien donne plus ou moins de vapeur, suivant les charges qu'il a à remonter ou à descendre ; 2° Après cette prise de vitesse, à une diminution de l'effort moteur pour maintenir la vitesse à peu près constante, diminution obtenue soit par une augmentation de la détente, soit plus souvent (tout au moins pour la machine qui nous occupe) par une fermeture partielle de la valve d'admission, en vue de diminuer la pression motrice ; 3° A l'emploi d'un effort résistant pour amortir peu à peu la vitesse avant l'arrivée en fin de course ; cet effort résistant étant généralement obtenu par la fermeture complète de la valve d'admission de vapeur et par la mise du changement de marche au point neutre ; 4° Lorsque cela est nécessaire, à l'augmentation de cet effort résistant pour arrêter à bout de course, par l'emploi de la contre-vapeur. D'après nos évaluations, relatives aux conditions normales de service de la machine, les valeurs moyennes

DE FATIGUE DES CABLES D'EXTRACTION

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de M par tour dans ces différents cas pourraient être à peu près les suivantes (en tenant compte des résistances passives de la machine) : 7 .000 dans la marche, normale avec ouverture moyenne de la valve d'admission ; M 3 .000 dans la marche normale avec étranglement de la vapeur dans la valve d'admission; M = — 2.000 dans la marche au point neutre ; M — — 10.000 dans la marche à contre-vapeur

M—

On aurait donc pour M des variations de quelques milliers d'unités seulement (unités mètre et kilogramme), si la conduite était très douce, donnant pour les tensions du câble des variations lentes ne dépassant généralement pas 1 ou 2 tonnes ; cependant, le passage direct de la marche normale à la marche ii contre-vapeur donnerait déjà 5 (M) = — 17.000, c'est-à-dire une variation ppnvanl atteindre jusqu'aux environs de 3 tonnes pour T'. De telles variations de tension donnent souvent lieu à «les variations notables de longueur du câble, qui se manifestent par des oscillations très sensibles de la cage, tout spécialement vers la fin de la descente ; en se reproduisant continuellement, ces oscillations sont évidemment une cause de fatigue pour le câble. Mais ce qui doit, à notre avis, être beaucoup plus dangereux, c'est un véritable à-coup résultant d'une variation subite de l'effort moteur de la machine, variation qui se produirait au moment même de la manœuvre brusque du changement de marche ou de la valve d'admission de vapeur, et qui pourrait être beaucoup plus importante que celles indiquées ci-dessus. Supposons que la machine soit au point de la course où le moment moteur est maximum, c'est-à-dire égal à 18.000 environ dans les conditions normales de marche, et que l'on fasse brusquement tomber ce moment à une valeur très faible en coupant complètement la vapeur, on produira