Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)

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DE FATIGUE NOTE

SUR

CERTAINES

CAUSES

SPECIALES

recherchant à partir de quelle longueur la longueur d'un tronçon de câble, que l'on veut rompre par choc, parait ne plus avoir d'influence sur l'importance du choc qu'il faut lui faire subir pour le rompre ; nous n'avons pu faire à ce sujet que des expériences beaucoup trop peu nombreuses et imparfaites pour pouvoir en tirer une conclusion quelque peu certaine; nous croyons cependant pouvoir dire qu'elles n'ont pas paru contredire l'idée que nous nous faisons que la longueur en question no doit pas dépasser quelques mètres pour un choc un peu brusque (*). Si nous admettons, par exemple, le chiffre de 20 mètres pour la longueur du câble intéressée par le choc ou les chocs qui ont pu provoquer l'accident, et si nous supposons une augmentation subite de tension de (i tonnes irois quarts, le câble étant animé d'une vitesse île 10 mètres par seconde, le travail à absorber par les 2(i mètres de câble intéressés aurait été de (**) : 5

6

2

X ( tO) —

UK

200 kilogrammètres ;

ce chiffre est d'ailleurs réduit à 33.100 kïlogrammètros pour une cordée aux hommes. Pour que la rupture se soit produite, il suffit que le (*) Ceci revient à admettre, ainsi que nous l'avons déjà signalé ci-dessus (p. 161), en indiquant par quelles considérations théoriques on peut le justifier, qu'un câble, s'il doit se rompre sous un choc, se rompra en un point voisin de celui où le choc se produira : en un point voisin du gros bout si le choc provient de la machine, et à la patte si le choc provient de la cage; c'est d'ailleurs bien ce qui parait se produire en pratique, sauf au cas où le câble présente, à une distance plus ou moins considérable du point où le choc s'est produit, une section part iculièrement faible; il faut, d'autre part, observer que, dans le démarrage brusque d'un câble qui a du mou, c'est la patte et non l'enlevage qui subit le choc, et c'est la patte qui se rompt dans ce cas. (**) Nous négligeons ici le travail correspondant à l'allongement dont le câble est susceptible avant rupture. Nous avons vu ci-dessus, (p. 172) comment on en tiendrait compte; cela ferait apparaître la rupture du câble comme plus aisée encore à réaliser.

DES CABLES

D' EXTRACTION

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produit delà charge de rupture P diminuée de la tension initiale T, par l'allongement, avant rupture, de ces 20 mètres de câble, ait été inférieur à ce travail de près de 35.000 kilogrammètres. Nous ne connaissons avec précision aucun des deux facteurs de ce produit; mais, ainsi que nous l'avons fait ressortir ci-dessus, on peut regarder comme certain que P ne dépassait pas 30 tonnes ; nous prendrons pour T le chiffre de 10,7 tonnes (réduit k '■) tonnes pour une cordée aux hommes) qui correspond au cas où, avant l'à-coup, le mouvement du câble aurait été uniforme; enfin l'allongement avant rupture du câble déjà en tension sous cet effort T ne dépassait certainement pas 5 p. 100, soit 1 mètre pour le tronçon considéré, et était vraisemblablement notablement inférieur. Le travail do rupture d'un tronçon de 20 mètres du câble ne devait, donc pas dépasser 20 tonnes au total. Si donc le choc que nous supposons avoir été la cause déterminante de l'accident (et qui n'en a peut-être bien pas été la cause immédiate) a bien été assez brusque pour ne pas intéresser une longueur de plus de 20 mètres du câble, les calculs qui précèdent montrent qu'il devait facilement entraîner la rupture du câble dans les conditions où celui-ci se trouvait. Nous croyons avoir suffisamment insisté dans ce qui précède sur l'importance capitale de la grandeur de la longueur intéressée parle choc; mais nous tenons à répéter ici que nous reconnaissons que l'évaluation que nous en faisons à 20 mètres au maximum est purement arbitraire, puisque nous n'avons pu établir à son sujet aucune donnée formelle ; nous ne prétendons donc pas avoir démontré que le choc que pouvait produire la machine devait nécessairement rompre le câble ; nous avons seulement cherché à faire voir que, si on admet avec nous que la longueur intéressée par le choc que peut provoquer une manœuvre brusque de la machine ne dépasse pas Tome XX, 1901.

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