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DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE

fondeur, peu micacés, très durs et parfois pyriteux. Les niveaux supérieurs sont, souvent très fortement rubéfiés, surtout au Yun-Nan, dans la région de Ta-Li. L'analogie d'ensemble avec le précambrien de Bretagne et des Antennes est souvent frappante. Je n'ai nulle part retrouvé au-dessus de ces couches précambriennes l'horizon fossilifère silurien signalé d'ailleurs rarement par M. L. von Loczy. Les débris de Trilobites découverts parlai dans la région de Young-Tchang (Yun-Nan occidental) •(*) n'ont pas été considères comme déterminâmes par Barrande. Ils accompagnent cependant des débris d'Hemicosmitea considérés comme siluriens, et semblables à ceux qui ont été découverts par Fr. Nœtling, à l'Est de Mandalay (Birmanie) (*'.). Pour ma part, j'ai constaté souvent entre Lieou-Tcheou >et le Tonkin que, dans toute la partie centrale du Kouang-Si, lequartzite rubané précambrien est encontact immédiat avec un calcschiste rose ou brun, avec fossiles dévoniens. J'ai vu cependant à Kouei-Yang des schistes à Graptolitcs provenant de la zone classée silurienne par M. de Richthofen, sur la rive droite du Fleuve Bleu, entre KottiTcheou et Tchoung-King ; mais il ne me parait pas établi que les dépôts siluriens aient atteint le centre du YunNan et du Kouei-Tcheou. M. L. von Loczy signale lui-même qu'il a cru parfois devoir attribuer au silurien des couches qui, d'après les résultats antérieurs de M. de Richthofen, pouvaient être considérées comme dévoniennes (***) . C. Système Dévonien. — Le système dévonien parait avoir té compris par M. de Richthofen parmi les calcaires glo-

bulitiques supérieurs de la formation sinienne, lorsqu'il n'en était pas séparé par l'horizon fossilifère silurien. D'autre part, à la suite de l'expédition française du MeKong, qui n'a pu rapporter que des indications géologiques très incomplètes, tous les massifs calcaires du YunNan ont été figurés comme dévoniens sur l'essai de carte géologique dressé par le D r Joubert et le D r Sauvage (*). Il en résulte que, sur la carte d'ensemble établie par M. L . von Loczy en réunissant ces résultats antérieurs à ses propres observations, le système dévonien semble apparaître subitement dans les régions septentrionales du Yun-Nan, et manquer dans tout le reste de la Chine. M. von Loczy fait d'ailleurs toutes réserves au sujet du classement adopté par le D r Joubert, et il émet l'opinion que le calcaire du Yun-Nan doit être carboniférien (**). J'ai constaté qu'il appartient aux horizons les plus divers, depuis le dévonien jusqu'au lias. En réalité, la formation dévonienne paraît être représentée d'une manière très étendue en Chine et en IndoChine, au moins par son horizon supérieur soudé à la base du système carboniférien. M. von Loczy a d'ailleurs découvert deux gisements caractéristiques. Le premier, dans la chaîne duTsin-Ling, près de la source de la rivière Kia-Lin-Kiang (***), lui a fourni les fossiles ci-après : Spirifer aperturatus Schl. ; Waldheimia Whidbornei Dav. ; Pentameriis brevirostris Phill. ; Megalodus (sp. ind.) ; Cypricardinia scalaris Phill. ; Pavosites reticidatus Blainv. sp. ; (*) Francis Garnier, Voyage d'exploration de l Indo-Chine e.n 1866-1868. ns, 1873. Géologie, par le D' Joubert. (**) Szechenyi, p. 793. (***) U., p. 432-435; et vol III, p. 22 et suiv.

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(*) Szechenyi, p. 767. (**) Szechenyi, p. 791. (***) Szechenji, p. 792.

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