Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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ÉTDDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
« Cladophyllia ; « Encrinus liliiformis ? articles de la tige. » Cette faune présente une analogie remarquable avec celles d'Esino et de Marmolata. Quelques explications sont nécessaires pour le raccordement de mes déterminations stratigraphiques avec celles de M. L. von Loczy. L'horizon triasique inférieur a été découvert par ce géologue, à 260 kilomètres au nord de Ta-Li, point extrême de mon itinéraire, à Tschung -Tjen, sous la forme do marnes à Myophoria Szechenyi. Le calcaire sousjacent a été déterminé comme carboniférien (*). Mais, d'autre part, suivant la coupe figurée dans l'ouvrage de M. von Loczy, les marnes triasiques sont encore surmontées par un calcaire, dont aucun fossile n'a été obtenu, et qui a été considéré comme identique au calcaire sous-jacent. L'auteur signale (**) que, d'après ses observations, le trias ne forme nullement un synclinal enclavé dans le carboniférien, et que, dans ces conditions, le parallélisme du calcaire supérieur avec les marnes a Myophoria semble devoir être expliqué par un charriage ayant porté le carboniférien sur le trias. Or, dans l'étude que j'ai faite du prolongement méridional de la région de Tschung-Tjen, je n'y ai trouvé qu'un bassin mésozoïque, complet jusqu'au Lias, sans aucune trace de refoulement latéral. Je pense donc que le calcaire supérieur de Tschung-Tjen doit être probablement l'équivalent du calcaire de Mong-Tze, ce qui supprime toute nécessité de recourir à l'hypothèse d'un charriage le long du cours nord-sud du Fleuve Bleu; Présumé de l'est vers l'ouest à Tschung-Tjen, ce char-
riage serait en sens contraire un peu plus au sud, dans une seconde coupe, donnée par M. von Loczy (*) comme profil de la rive gauche du Fleuve Bleu au-dessus de MboPje-Won(").
(*} Peut-être permien dans les niveaux supérieurs. (**) In Szechenyi, p. 739.
3° Trias supérieur et Rhétien. — Sur le calcaire triasique s'étend un recouvrement marneux rubéfié à la surface, niais apparaissant dans les ravins comme formé ■d'alternances irisées, roses, bleuâtres ou noirâtres. Ce sont les schistes versicolores reconnus par MM. Fuchs et Saladin sur la cote du Tonkin. Je ne puis les classi ; qu'en raison de leur intercalation entre le calcaire triasique et l'horizon rhétien, qui les surmonte dans un grand nombre de régions, et renferme des couches de houille exploitées. On y rencontre sauvent des nappes de rognons ferreux étalés à la surface du sol par les actions atmosphériques. Je ne puis mieux faire que de reproduire textuellement ci-dessous les déterminations de M. Zeillen *** : « 1° Tai-Pin-Tehang, sur la limite du Yun-Nan ef du « Se-Tchouan, à l'est de Young-Pei-Ting. Fougères : « Cladophlebis Rœsserti Presl (sp.); Ctehoptcris a. sp., « identique à une espèce encore inédite du Tonkin, ;'t « très grandes pinnules, rappelant quelque peu le Nils'< sonia Blasii Brauns ; Tœniopteris n. sp., à frondes « simples, à nervures épaisses, analogue au Tien, im(*) In Szechenyi. p. 74 i. (**) Cette explication se rattache à l'observation faite par M. de Richthofen dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Berlin, 18 octobre 1900 [L'eber Gestalt und Gliederung einer Grundlinie der Morphologie Osl-Asiens, p. 12), savoir que, d'après l'opinion de M. von Loczy, le Yun-Xan oriental répondrait à la définition de « Gestaute Faltenland » — région de plissements charriés. M. de Richthofen ajoute que les arguments en faveur de cette hypothèse ne sont Pas définitivement probants. Bien au contraire, et d'accord avec les «perçus de M. von Loczy sur les environs de Ta-Li. j'ai reconnu qtK te Yun-Nan oriental est une région tabulaire ondulée. (***) C. fi. Acad. Se. 22 janvier 1900. Tome XX, 1901.
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