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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

Parti le 7 pour Long-Po, nous suivons d'abord des calcaires très cristallins, qui peuvent appartenir au système dévonien (*) . En résumé, depuis Ba-Xhat jusqu'à Lung-Po, le Fleuve Rouge, qui, jusqu'alors, coulait à la base du terrain carboniférien, s'engage dans une succession de cassures parallèles à la grande falaise de la rive droite, et pénètre dans les horizons métamorphisés infracarbonifériens, la base du carboniférien inférieur feidspathisé s'élevant à mesure qu'on remonte vers le Nord-Ouest. Les parties basses de la rive gauche du fleuve, appartenant au territoire chinois, sont identiques à la partie de la rive droite, comprise entre le fleuve et la falaise gneissique. Le pays chinois de Ba-Xhat renferme lui aussi, parait-il, des gisements de fer magnétiques (**).

ITINÉRAIRE IV.

COURSES AUTOUR DE MONG-TZE. (Du 9 février au 23 mai 1898. Pl. VII, fig. 1 et 2.)

Après quelques jours de fièvre, inévitable dans ces parages, jefus rejoint, à Long-Po, par M. Gosselin, main(*) Le 8 février, nous avons suivi le sentier de Long-Po à TrinhThuong, et examiné les restes d'une ancienne exploitation de cuivre, désignée sous le nom de Mot-Dong, à 8 kilomètres au Sud-Est de LongPo. La route escalade divers mamelons de terrain feidspathisé, et rejoint au bord du fleuve un terrain décomposé, dans lequel On trouve deux anciens puits de 6 à 7 mètres de profondeur, laissant voir une roche un peu schisteuse qui renferme desfilonnets de cuivre carbonateLa mine a été exploitée, il y a cinquante ans, par les Annamites. Les indices sont trop restreints pour permettre une appréciation quelconque du gisement. (**) Cet horizon de minerais de fer est aussi très probablement celui des mines que la Mission Doudart de Lagrée a rencontrées en pleine activité, près de Kieng-Kong.

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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tenant lieutenant-colonel d'artillerie de marine, auquel je me joignis pour entrer en Chine. 1° De Long-Po à Mong-Tze. — Nous suivîmes alors le sentier chinois de la vallée du Fleuve Rouge depuis LongPo jusqu'à Man-Hao. Il s'élève jusqu'à 900 mètres d'altitude, sur le terrain feidspathisé. Des ravins parallèles au fleuve marquent la trace d'anciens lits. Le sol infertile n'est couvert, la plupart du temps, que d'une haute brousse, incendiée tous les ans, suivant l'usage chinois. Celte coutume supprime toute végétation forestière, et compromet jusqu'au télégraphe de Lao-Kay à Mong-Tze, dont le fil traîne à terre. Les rayons verticaux du soleil donnent un climat torride à ce ravin encaissé de plus de 2.000 mètres, et les muletiers chinois du Yun-Nan redoutent d'y passer une seule nuit. Dans cinq échancrures formées par des failles perpendiculaires au Fleuve Rouge descendent des torrents qui coulent sur le terrain gneissique, amenant seulement des galets calcaires, comme témoins des formations supérieures. Au débouché du plus important d'entre eux, le Loui-Chien-Ho, à 4 kilomètres en aval de Man-Hao, le ravin du Fleuve Rouge s'élargit et se remplit d'une formation de grès jaunâtre renfermant des couches d'une houille terreuse. Leur allure est tourmentée, mais horizontale dans l'ensemble. A 2 kilomètres en aval de ManHao, le gisement prend une grande épaisseur et a évidemment été l'objet d'une tentative d'exploitation. Entièrement assimilables au gîte de Yen-Bay, les veines charbonneuses continuent jusqu'à Man-Hao (altitude : 150 mètres), localité misérable au bord du fleuve (*).

(*) La formation tertiaire est couronnée par un calcaire lacustre, dont les débris se rencontrent dans la colline couverte de tombeaux qui domine le village.