Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
localité,
j'ai été le
soir au
par les caravanes d'étain commence à s'élever sur la bor-
petit village indigène de I
Ma-Lou-Tan, en passant près do Long-Téou-Tchai, siège d'une ancienne mine
de
plomb
argentifère.
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dure bariolée du bassin. I ne première laverie est établie au lieu dit Pe-Cha-
Le filon,
jalonné du Nord au Sud par des puits de faible profon- j
Tchong, sur les bords d'un petit torrent aboutissant au lac.
deur, sur près de 1 kilomètre, parait avoir été exploitable
Elle traite un minerai relativement médiocre, qui provient
sur une grande épaisseur. Les travaux n'ont pas été repris
surtout de petits filons exploités dans le voisinage II est
après la révolte musulmane, et ne seraient plus rémuné-
gyriteux, cuprifère et arsenical, communiquant aux eaux
rateurs
de lavage une odeur alliacée. Le produit du lavage donne
pour la métallurgie chinoise, par
suite de la
par fusion au charbon de bois environ 45 0/0 d'étain mé-
cherté du charbon de bois. Dès le lendemain matin, nous avons été attaqués par
tallique. Le sentier monte ensuite en gradins d'une exces-
environ 230 mineurs descendus du Tse-Men-Tong. Notre
sive raideur sur un terrain formé de schistes permo-tria-
caravane se composait de l'interprète, de cinq domestiques
siques métamorphisés par de nombreux dykes de pegmatite
ou muletiers, de quatre soldats et d'un agent du sous-pré-
à tourmaline. La roche métamorphique elle-même
fet de Mong-Tze. Les soldats portant toujours sur eux
tient de la tourmaline (Michel Lévy et Lacroix). Vers
des vestes de rechange, tout le monde prit l'uniforme, et j
1.900 mètres d'altitude, le terrain feldspathisé fait place à
s'arma de bâtons. Quelques coups de fusil tirés en l'air
un quartzite qui supporte le calcaire triasique moyen de
par les soldats suffirent à disperser les assaillants, qui ;
Mong-Tze, à partir de 2.100 mètres d'altitude. La faille
nous laissèrent prisonnier un mineur étourdi d'un coup de j
si nettement parallèle à la direction normale du Fleuve
bâton. Je dus renoncer à la visite des grandes mines d'étain.
de Mong-Tze, marque ainsi une dénivellation d'environ
D'après la description qui m'en a été faite, la plupart des
500 mètres dans l'horizon triasique moyen.
con-
Rouge, qui forme une chaîne rectiligne située à l'Ouest
gisements sont analogues à celui de To-Mou-Ko et sont
La ville de Ko-Tiou se trouve, vers 1.500 mètres d'al-
encore encaissés dans les calcaires ; mais quelques-uns i
titude, au pied de la cassure dont il a déjà été question
consistent en amas du même minerai, résultant de la des-
comme prolongeant le cours inférieur du Fleuve Rouge,
truction locale des calcaires encaissants. Les plus grands
et qui apparaît dans le calcaire surmontant le quartzite.
j
La vallée de Ko-Tiou est ainsi limitée
amas sont exploités à ciel ouvert.
à l'Est par une
paroi verticale rectiligne d'une grande longueur. La surface 4° De Mong-Tze à Ko-Tiou et Mien-Tien. — Après avoir
du sol forme une dépression dont les eaux se réunissent
réuni un nombre plus élevé de soldats, je me rendis, le
le long de cette paroi, pour disparaître dans mie grotte
5 mai, à Ko-Tiou, centre des mines d'étain. C'est une
1«i les conduit souterrainement, vers l'Est, au bassin de
ville plus peuplée que Mong-Tze (1.000 maisons pouvant I
j
-Mong-Tze. Dès mon arrivée, le mandarin me fit dire qu'il lui était
ateliers de lavage les plus importants et les fours em- I
impossible d'assurer ma sécurité hors de la ville. En par-
ployés à la réduction du minerai. Après avoir longé le lac de Mong-Tze, la route suivie
lementant, je me mis cependant d'accord avec lui pour
renfermer 10.0(30 à 12.000 habitants;. Elle renferme les
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course dans la montagne à l'Est, la région minière