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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE

Les consommateurs chinois, toujours très ignorants des diverses qualités de houille, emploient le charbon de Mi-Leu aussi bien à la fabrication de la chaux et des poteries qu'au chauffage domestique. D'après le nombre des charrettes employées au transport, la production peut atteindre 3 à 4 tonnes par jour. Le 31 mai, de Mi-Leu à Ta-Me-Ti, le sentier change de direction, et s'engage dans la falaise calcaire qui limite le plateau de Yun-Nan-Sen. On s'élève progressivement do 1.500 à 2.100 mètres, en franchissant une série de. failles Nord-Nord-Est, accompagnées de cassures perpendiculaires. Vers 2.100 mètres on rencontre un niveau de phtanites caractéristiques situé à la base du calcaire d'Along. Le village de TaMe-Ti (*) se trouve sur cette formation, entouré de cirques d'effondrements et de pointements multipliés, qui sont presque caractéristiques des régions formées par le calcaire à Productus. Des débris de Permo-trias se retrouvent sur le plateau entre les pointement se aie aires. Le l or juin, de Ta-Me-Ti à Lou-Nan-Tcheou, on passe à 2.200 mètres en traversant une curieuse région de calcaires ruiniformes, qui couvrent à perte de vue toutes les collines à l'Est de Lou-Nan. Ces calcaires disparaissent sous les couches bariolées, et celles-ci portent ellesmêmes un lambeau de grès rouge du Permien supérieur, auprès duquel est bâtie la ville de Lou-Nan. J'ai recueilli dans les calcaires ruiniformes les fossiles bien conserves qui ont été soumis à l'examen de M. Douvillé. L étude approfondie à laquelle ce savant a bien voulu se livrer classe l'horizon calcaire de Lou-Nan dans lapartie moyenne de l'étage permien.

(*) Localité de même nom que celle des mines de cuivre dont il sera question dans la suite. Ce nom signifie probablement « les grandes rizières ».

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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Au-dessons du grès rouge, sur la bordure ouest de la plaine quaternaire de Lou-Nan, avant d'atteindre une nouvelle faille orientée Nord-Nord-Est, on rencontre encore des lambeaux bariolés recouvrant quelques affleurements de houille de faible étendue. La houille emploj'ée assez couramment à Lou-Nan n'est pas le charbon flambant rhétien. C'est un combustible correspondant, à peu près à nos charbons mi-gras. D'après les renseignements que j'ai recueillis sur place, il provient d'une localité désignée sous le nom de Ta-Mi-Ka, située à 45 kilomètres à l'est de Lou-Nan et à 20 kilomètres de Kouang-Si-Tcheou. L'exploitation est, paraîtil, peu importante, quoique les produits soient de bonne qualité. Je n'ai pas eu le temps de visiter ce gisement ; il est d'ailleurs situé auprès d'un autre centre d'exploitation, situé à Tou-Tza, et qui expédie en même temps du coke jusqu'à Lou-Nan. Quoique je n'aie visité Tou-Tza que plusieurs mois plus tard, et en compagnie de MM. de Vaulserre et Monod, je crois devoir insérer ici les renseignements qui se rapportent à cette exploitation. Elle se trouve à peu près exactement à égale distance entre Kouang-Si-Tcheou et Lou-Leang. Nous nous y sommes rendus en partant de Lou-Me-I, résidence du P. Vial, missionnaire, qui est située au milieu même des calcaires permiens fossilifères de Lou-Nan, à 6 kilomètres au Nord de cette ville. En marchant vers l'Est, dans la direction de Tien-Sen-Kouan, on rencontre d'abord, près de lu-Long-Pa, une formation de travertins pleistocènes allongés du Nord au Sud et mesurant 2 à 3 kilomètres de l'Est à l'Ouest. D'anciennes traditions ont conservé la trace des sources chaudes qui ont donné naissance à ce travertin. A 10 kilomètres de Tien-Sen-Kouan dans la direction de Tchao-Koua, une faille dirigée Nord-Nord-Est fait apparaître une formation de schistes compacts, à l'altitude