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DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN 408

ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE

ITINÉRAIRE XII. DE HING-GNI A KOUEI-YANG-SEN . (l)u 20 janvier au 3 février 1899. Pl. XI.)

On rencontre à Hing-Gni une route mandarine, qui est la voie La plus courte entre le Se-Tchouan el le Tonkin. A ce titre, elle a été mise en état et utilisée pendant les hostilités qui ont suivi notre établissement dans le pays . Notre itinéraire remonte vers le Nord jusqu'il TchenNing pour franchir, sur des ponts placés le plus haut possible, les branches de la rivière de Hoa-Kiang, qui parait être la véritable origine du ileuve de Canton. C'est le cours d'eau désigné sous le nom de Pan-Kiang sur la carte de M. Frïquegnon. Notre trajet suit un profil en long des plus accidentés, qui montre de nombreuses coupes du calcaire à Productus, surmonté de lambeaux permo-triasiques, le calcaire mésozoïque ayant disparu. Comme au Yun-Nan, les parties cultivées en rizières sont formées par des niveaux schisut teux intercalés dans le calcaire paléozoïque, el renferma de des veines de houille exploitées en un grand nombre points. On longe d'abord à partir de Hin-Gni la bordure d un calcaire probablement triasique, jusqu'à Ta-Choui-Tsin (la grande source). On descend alors dans le calcaire a Productus, pour franchir, à 1.200 mètres d'altitude, la rivière de Pa-Lin. On rencontre déjà un affleurement charbonneux avant d'atteindre ce village. Sur la rive gauche de la rivière apparaissent les calcaires noirs et bleus du carboniférien supérieur. On aus'élève ensuite jusqu'à 1.450 mètres pour atteindre cien village minier de Lan-Mou-Tchang.

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Encore en ruines depuis la grande révolte, il devait auparavant son importance à l'extraction du mercure, qui en faisait le second des centres de production de ce métal au Kouei-Tcheou. L'un des innombrables filons disséminés dans la région était exploité en cet endroit. D'anciennes entrées de galerie sont encore accessibles dans le calcaire, et portent les traces d'un remplissage pyriteux, qui a été pris sur une épaisseur de l m ,50 à 2 mètres. D'après les renseignements locaux, ces travaux ont «'•té poussés jusqu'aux plus grandes dislances accessibles aux mineurs chinois. Ils doivent s'être étendus au moins jusqu'à 1.500 mètres des orifices, et ils ont pu descendre en profondeur sans rencontrer de niveau aquifèro. On trouve encore, au même endroit, les ruines des fours de distillation et des amas du minerai soumis au grillage, après un triage qui en a séparé les parties pauvres. Celles-ci soin constituées par un schiste gris un peu calcaire, présentant a peine quelques mouches de cinabre, mais très fossilifère. En outre de vestiges non déterminables d'encrines et de brachiopodes, j'y ai recueilli de nombreuses empreintes d'Orthis. que M. DouvûTé rapporte au carboniférien inférieur. Cet horizon existe certainement sous le calcaire à Productus, approximativement à 1.200 mètres d'altitude. Malgré la difficulté des transports, l'usine recevait des minerais d'un assez grand nombre de centres d'extraction. L'emplacement choisi pour la distillation du mercure se rattache à l'existence, au même endroit, d'an affleurement de houille faisant partie d'un niveau schisteux intercalé dans le calcaire, vers 1.400 mètres d'altitude, à 10 mètres au-dessous des entrées dans les filons de cinabre. La veine plongeant un peu vers le Sud-Est, et possédant environ l m ,50 d'épaisseur, est encore l'objet d'une