Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)

420

ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET

MINIERE

Tao-ïaij chargé des relations avec les populations entièrement indigènes qui occupent toute la partie orientale de la province. Au-dessous de Kou-Tchou, le Yang-Kiang reçoit, près de Hia-Pin-Kiang, un affluent venant du Sud, et, à YounTong, un autre affluent venant du Nord-Nord-Est. Entre ces deux rivières secondaires, le cours du Yang-Kiang passe sur un épanchemenl de porphyrite, qui se trouve parfois à l'état de brèche. Cette roche occupe ainsi, ii 800 kilomètres -de Ta-Li, le même horizon stratigraphique, amené à l'altitude d'environ 280 mètres après avoir atteint 3.000 mètres sur les bords du Fleuve Bleu. Depuis Youn-Tong jusqu'à Mei-Tchai, on rencontre un calcaire compact, avec alternances schisteuses renfermant des fossiles indéterminables. L'ensemble du terrain est entièrement analogue au faisceau infracarboniférien, et probablement dévonien, qui a été ensuite reconnu au Kouang-Si. Les collines environnantes sont constituées jusqu'à 600 mètres d'altitude par une formation argilogréseuse, sans fossiles, qui peut être rapportée au permotrias. Au Nord, apparaît un massif montagneux, d'au moins 1.000 mètres d'altitude. Il forme une crête dirigée NordNord-Est, (pii constitue la frontière du Kouei-Tcheou. La rivière de Youn-Tong longe le versant occidental de ce massif, et amène au Yang-Kiang des galets de granulite, de tournialinite, de mierogranulite et de porphyre feldspathique. Les ruisseaux venant du Sud amènent des galets de diorite avec quartzite et schistes précambriens. A partir de Long-Pao, la rivière passe sur un lit de schiste précambrien, les berges portant encore, jusqu 'à Fou-Loti, des lambeaux de calschiste dévonien. Le précambrien se relève ensuite perpendiculairement à la rivière en un massif sur lequel on passe jusqu 'à 700 mètres d'altitude pour atteindre Leang-Keou.

DES

PROVINCES

CHINOISES

VOISINES DU TONKIN

121

Au-dessous de ce village, la rivière s'enfonce dans une gorge abrupte creusée dans le précambrien. D'après l'ensemble de nos observations, ce terrain comprend un horizon supérieur, d'environ 50 mètres de puissance, constitué par un quartzite presque vitreux, rubané, noir et blanc, au-dessous duquel se rencontre le schiste compact. Celui-ci est d'un gris verdâtre en profondeur; mais il est souvent rubéfié sur des épaisseurs de 50 à 100 mètres au-dessous du quartzite. Les montagnes précambriennes, occupées par les indigènes à peu près indépendants, et inaccessibles aux Chinois, s'élèvent au moins jusqu'à 1.000 mètres d'altitude. Nous avons dû voyager en barque jusqu'à Tchang-Gan. La gorge du Yang-Kiang traverse un anticlinal des strates précambriennes, qui plongent régulièrement vers l'Est entre Leang-Keou et Lao-Pou. A partir de cette localité, la rivière change brusquement de direction, et suit définitivement vers le Sud le pied du massif précambrien, qui se prolonge, jusqu'audessus de King-Yuen, en une chaîne rectiligne d'environ 120 kilomètres de longueur. La rive gauche est couverte de sédiments récents, provenant visiblement des couches précambriennes. Des pitons calcaires en émergent à environ 10 kilomètres vers l'Est. Le sous-sol de la région aplanie paraît formé par les strates comprises entre le précambrien et le calcaire carboniférien. On y rencontre un schiste ardoisier, qui est exploité, et employé en dallages. De Tchang-Gan (altitude 180 mètres) à Kouei-Lin-Sen (altitude 220 mètres), on traverse une région tabulaire dans son ensemble. Elle est constituée par le calcaire à Productus légèrement incliné vers l'Est, et s'élevant en innombrables pitons jusqu'à 450 mètres d'altitude. Il forme aussi vers cette altitude des plateaux couronnés de lambeaux permo-triasiques. La constitution de ce faisTome XX, 1901.

30