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ÉTUDE GÉ0L061QUK ET MINIÈRE

ceau est absolument identique à celle qu'il présente au Yun-Nan. On observe à la base des schistes noirs, puis des alternances bariolées de grès et d'argile compacte. Les parties les plus élevées sont couronnées par un poudingue contenant des galets de quartzite rubané. Les niveaux inférieurs renferment des lentilles de gypse, qui sont exploitées notamment au-dessus de Iong-Ning, à 600 mètres d'altitude. Le permo-trias s'élève jusqu'à 750 mètres. Il a fourni par glissement et remaniement le sol aplani qui forme les parties cultivées le long des rivières. Le calcaire à Productus est noir et fétide dans les horizons inférieurs ; il contient de nombreuses coupes de fossiles, identiques à celles qu'on observe aux mêmes altitudes sur la côte du Tonkin. Les pitons forment autour do Kouei-Lin-Sen et dans la ville même un paysage des plus caractéristiques. ITINÉRAIRE XIV. DE KOUEI-LIN-SEN A NAN-NING. (Du 9 avril au 26 avril 1890. Pl. Y.)

La région centrale de la province du Kouang-Si pré' sente une constitution géologique tout à fait uniforme. Les parties supérieures des cours d'eau serpentent au milieu de pitons du calcaire à Productus, et la contrée deviendrait absolument analogue à la baie d'Along, si le niveau de la mer était relevé d'environ 200 mètres. Le lit des rivières s'établit à peu près uniformément à la base du calcaire à Productus, et l'altitude de cet horizon géologique est tellement constante que la navigabilité ne dépend que du volume des eaux. L'extrémité du Koui-Kiang, qui remonte de Ou-Tcheou jusqu'au-dessus de

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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Kouei-Lin, se trouve ainsi prolongée par un canal situé toujours au même niveau et aboutissant à l'extrémité du Siang-Kiang. Ce fleuve descend vers le Nord jusqu'au Fleuve Bleu, en traversant tout le Hou-Nan. Ainsi les communications fluviales sont établies sans interruption depuis Long-Tcheou, sur la frontière du Tonkin, jusqu'à Shang-Haï, et peuvent même se prolonger jusqu'à Pékin par le Canal Impérial. Les parties moyennes et inférieures des rivières prennent, en général, une direction plus uniforme au milieu des alluvions récentes. Dans les intervalles de ces artères commerciales, le permo-trias n'existe plus, sur des étendues notables, que dans les régions relativement hautes, habitées par les populations indigènes. Oe Kouei-Lin-Sen à Lieou-Tcheou, on traverse d'abord, sur une trentaine de kilomètres, la plaine de permien remanié parsemée de pitons, et assez fertile, qui entoure toute la ville. On atteint ensuite, à 150 mètres d'altitude, le Tsin-Kiang, rivière peu profonde, que l'on suit jusqu'à Lo-Ioung. Elle est bordée d'alluvions et encadrée de pitons avec lambeaux de permo-trias intercalés, qui s'élèvent jusqu'à 500 mètres d'altitude. La plaine de Lo-Ioung, d'une étendue d'environ 200 kilomètres carrés, est particulièrement fertile, et cultivée surtout en cannes à sucre. On s'engage de nouveau sur le calcaire à Productus pour atteindre Lieou-Tcheou en traversant la boucle du Ueou-Kiang. Cette rivière, qui porte des jonques de 50 tonnes, coule à San-Men-Kiang sur un quartzite rubané. Les berges sont formées d'alternances de calcaire fuligineux a vec des phtaniteset des schistes rubéfiés. Quoique très itérés, ces schistes sont fossilifères. Ils contiennent •les Evomphalits et de petits Brachiopodes rapportés par M- Douvillé à la base du calcaire à Productus.