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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

Toung-Tchouan. calcaire liasique fondes, et enfin avoir terminé le

Après la période rhétienne, le dépôt du s'est encore effectué dans les parties proles marnes et grès à bivalves paraissent comblement des géosynclinaux.

II. Période d'émersion. — Il paraît certain que l'émersion de l'Asie orientale s'est achevée à l'époque jurassique. En premier lieu, il n'existe nulle part, ni sur les côtes, ni sur la bordure du Thibet, aucune trace de sédiments marins postérieurs à cette époque. En second lieu, il est difficile d'admettre que ces sédiments aient disparu tout entiers par érosion, car celle-ci est encore peu avancée dans les districts les plus élevés, par exemple au Leang-Chan (4.000 mètres) ou sur le lambeau mésozoïque de Iling-Gni. Dans ces parties, le sol est depuis longtemps protégé par l'engouffrement des eaux à travers les formations calcaires du Lias, du Trias et du calcaire à Productus. 11 faut admettre, dès lors, que la Chine méridionale formait jusqu'à l'époque miocène une région plane. Elle devait échapper par la faiblesse de son relief aux grandes précipitations atmosphériques, mais sans atteindre l'état désertique qui subsiste encore au Nord-Ouest de la Chine centrale, et dont le maintien pendant de longues périodes géologiques paraît avoir au moins préparé la formation du lœss chinois. III. Formation du relief actuel. — On peut rapporter à la période miocène les mouvements orogéniques qui ont formé les bassins tertiaires échelonnés au Tonkin le long du Fleuve Rouge. Ces dépôts renferment des roches éloignées de leur gisement initial, et témoignent ainsi d'un relief déjà considérable, quoique moins important que celui de l'époque actuelle. L'orographie du bassin du Fleuve Rouge est réglée par

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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un réseau de failles parallèles au système indien NordOuest-Sud-Est, et qui se prolonge depuis le delta jusqu'au Thibet. Elles sont accompagnées par des cassures perpendiculaires dans les strates calcaires. Elles ont été signalées au Tonkin par M. Jourdy(*). On les rencontre aussi dans les parties méridionales du Yun-Nan et du Kouang-Si et notamment dans la zone d'érosion du Hoa-Kiang. Il est à rappeler que leur extension a été depuis longtemps annoncée par M. de Richthofen, et même avant son voyage en Chine, d'après l'analyse du cours des fleuves (**). Ce célèbre géologue a même prévu qu'elles devaient dominer vers les sources du Si-Kiang, ce qui a été vérifié par mon exploration géologique dans la zone d'érosion du Hoa-Kiang, véritable origine du grand fleuve de Canton. Le tracé de cette zone d'érosion sur la carte est des plus Explicites à cet égard. Comme les déterminations paléontologiques de MM. Douvillé et Zeiller rapportent très nettement les bassins échelonnés du Fleuve Rouge aux débuts de l'époque pliocène, il est probable que cet âge est aussi celui des dépôts tertiaires qui doivent se rencontrer dans les parties centrales du Kouang-Si et du KouangTong. L'extension de ces dépôts pliocènes est limitée au voisinage des fleuves qui les ont apportés. Les régions éloignées de ces grandes voies de communication sont ponstituées au Kouang-Si par le calcaire à Productus portant encore quelques lambeaux de permo-trias. Le relief actuel élève l'horizon rhétien depuis le niveau de la mer, où il se trouve à Hon-Gay, jusqu'à l'altitude d'environ 3.000 mètres, qu'il possède au Leang-Chan. La base du calcaire -carhoniférien supérieur, située au-dessous du niveau de la mer sur la côte du Tonkin, et à une centaine de mètres d'altitude au centre du Kouang-Si, (') Bulletin de la Société rjéologique de France, [3] XIV. (**) China, II» vol., p. 28.