Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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ETUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE
toute l'étendue du pays. Il est certain que l'application aux mines de cuivre d'une concentration commercial semblable à celle des mines d'étain de Mong-Tze pourrait inspirer des inquiétudes au Gouvernement Impérial. La production totale obtenue par réduction au charbon de bois était annuellement, au xvn c siècle, d'au moins 6.000 tonnes. Elle atteint encore 1.000 à 1.500 tonnes. La diminution tient non pas à l'appauvrissement des gites, mais à la disparition des forêts. La rareté du combustible ne permet plus d'exploiter que les minerais d'une richesse exceptionnelle et les mieux placés au point de vue des transports. Comme dans tous les pays cuprifères, ces minerais sont d'une composition très variée. La phillipsite, la cantonite, et plus rarement la pyrite cuivreuse, se rencontrent en filons dans les schistes carbonifériens et sont actuellement à peu près délaissées. Les nappes barytiques de cuprite et de cuivre natif intercalées dans la porphyrite sont très estimées, mais l'absence d'explosifs les rend souvent inexploitables. Des grès imprégnés de carbonate se rencontrent aussi dans le trias. Le principal minerai consiste dans le calcaire triasique imprégné en masse par diffusion des filons et transformé en carbonate renfermant seulement des traces de pyrite (*). Les principaux centres d'extraction sont d'abord le district de Toung-Tchouan, qui a été décrit précédemment. Les mines situées au Se-Tchouan, près du Fleuve Bleu, lui sont rattachées. En second lieu, le district de OuiSi, près de Li-Kiang, possède une importance analogue. En troisième lieu, la circonscription de Ouei-Xing, au Kouei-Tcheou, produisant surtout du zinc et du plomb, (*) Les traces flloniennes se réduisent à des concrétions zonées suivent la fissuration naturelle du calcaire.
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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dépend directement du mandarin supérieur des mines de Yun-Xan-Sen. Les usines n'acceptent plus maintenant que les minerais capables de former un lit de fusion d'une teneur de 20 à 30 p. 100, ce dernier chiffre étant le plus fréquent. Cet enrichissement ne peut être obtenu que par un triage à la main, qui est fait avec beaucoup d'habileté sur le carreau de la mine. Ces minerais, dont l'imprégnation n'at teint pas 15 p. 100, restent naturellement sur place et forment des amas considérables. Des dépôts d'anciennes scories doivent encore exister sur les anciens centres métallurgiques. Elles contenaient autrefois 3 p. 100 de cuivre. L'addition de minerai pyriteux permet maintenant d'obtenir des teneurs négligeables. Cet ensemble de faits montre d'une manière évidente que la province du Yun-Nan renferme encore des réserves extrêmement considérables de minerais cuprifères, principalement dans les parties qui sont restées inaccessibles à l'exploitation ancienne. L'état actuel des travaux ne permet que des conclusions d'ensemble, et une étude spéciale de chaque gisement serait encore nécessaire pour fixer sa valeur individuelle. V. Minerais de plomb. — Les filons plombeux sont beaucoup moins nombreux que ceux de cuivre (*). Ils ne sont très développés que dans quelques localités, notamment auprès de Ko-Tiou et de Ouei-Ning. Près de cette ville, une mine et une usine en pleine activité ont été visitées par M. Duclos. La fabrication est très ancienne et n'utilise toujours que les parties superficielles carbonatées, ce qui peut permettre d'apprécier l'importance de l'épanchement métallifère. Auprès de Ko-Tiou, le filon de LongTeou-Tchai était certainement puissant et très régulier. (*) Us paraissent notablement plus récents
