Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIERE
Fleuve Bleu prend le nom de Kin-Cha-Kiang. Le cube de ces conglomérats est très considérable, leur épaisseur atteignant parfois 100 mètres. Une étude détaillée serait évidemment nécessaire pour apprécier définitivement leur valeur. Le nombre des orpailleurs échelonnés sur le cours du lleuve est d'environ 500. Pendant la saison sèche, ils traitent les sédiments provenant du remaniement immédiat des berges. Pendant la saison des pluies, leur industrie se transporte sur la partie supérieure des terrasses, au niveau des rizières. Par leurs procédés rudimentaires, ils produisent en moyenne de 1 à 2 décigrammes d'or par jour. IX. Mines de sel. — Les niveaux salifères couvrent encore une grande surface dans le synclinal de Ma-Chang. Leur richesse paraît restreinte, peut-être par l'effet d'un épuisement local. Les sources salées superficielles ou les niveaux naturels atteints par des puits nombreux et rapprochés ne donnent qu'un débit très médiocre, sauf à Pe-Ien-ïsin, qui doit se trouver sur l'ancien thalweg du synclinal. Il est probable que des exploitations disposant de moyens d'épuisement et d'évaporation moins rudimentaires pourraient être installées dans des conditions plus favorables, et trouveraient encore des réserves suffisantes dans les parties les plus basses du terrain permien supérieur, qui a été protégé par une épaisseur très notable de sédiments mésozoïques. X. Minerais divers. — Il convient encore de signaler les gisements de bioxyde de manganèse cobaltifère, exploités surtout au Xord de Toung-Tchouan. Ils fournissent depuis longtemps la célèbre couleur bleue des porcelaines du Kiang-Si. Son éclat s'explique peut-être par l'absence du cuivre dans le minerai, qui est souvent d'une richesse exceptionnelle en cobalt.
DES
PROVINCES CHINOISES
VOISINES DU
TONKIN
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Les filons de réalgar sont aussi très développés au Sud de Ta-Li. La production actuelle, d'une centaine de tonnes de minerai pur, pourrait être considérablement augmentée. Enfin, la région de Mong-Tze renferme des filons d'antimoine inexploités. On en rencontre à Ho-Tche-Ti, près du tracé du futur chemin de fer.
CHAPITRE II.
POPULATION MINIÈRE.
En réunissant tous les habitants qui s'adonnent encore actuellement aux diverses formes de l'industrie minière, on arrive facilement à un total d'environ 100.000 individus possédant une expérience professionnelle héréditaire. L'exploitation par les procédés modernes trouverait donc dans la région le personnel ouvrier qu'il est si difficile d'amener et de retenir dans les pays nouveaux. Au sujet de l'organisation familiale et corporative de ce personnel, je ne puis que renvoyer au mémoire déjà inséré dans les Annales des Mines (*). La population minière était au moins double avant la révolte musulmane. Elle pourrait s'accroître par accession de nouveaux individus aux groupements qui subsistent encore ; mais son homogénéité ne pourra s'établir que par une transformation de longue durée. L'ouvrage classique de M. Rocher expose en détail comment l'antagonisme eut re mineurs musulmans et chinois a été l'origine de la grande révolte du Yun-Xan, qui s'est ensuite étendue aux indigènes du Kouei-Tcheou. Quelques explications paraissent nécessaires en présence (*) IX e série, 1900, 9" livraison.