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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

suffit qu'ils arrivent à maturité avant la saison des pluies, qui fait tout d'un coup succéder la flore tropicale à celle des régions tempérées. L'opium, culture d'hiver, préférant surtout les altitudes intermédiaires (1.500 mètres) et les ciels un peu brumeux, donne aux terrains une plus-value considérable. En été, la culture du riz est, comme on sait, la principale base de la vie chinoise : les régions qui lui conviennent sont les seules recherchées par l'immigration. Cette culture réussit jusqu'à 2.500 mètres à la latitude du Fleuve Bleu. Elle rend souvent 250 fois la semence dans la plaine de Ta-Li. Utilisant les plus petites surfaces irriguées, elle explique la densité de certaines agglomérations, et aussi la présence de hameaux dans les fonds lacustres les plus restreints et les plus isolés au milieu des pitons calcaires. Dans les terrains insuffisamment irrigués, le riz est remplacé par le maïs, qui atteint un développement exceptionnel et peut aussi nourrir une population dense. Dans les régions très hautes, sur les croupes de porphyrite, on ne rencontre plus que le sarrasin, souvent vert et amer, qui suffit à des indigènes clairsemés. La pomme de terre, importée récemment par les missionnaires, comme beaucoup d'autres végétaux, a été cultivée d'abord par les Lolos et commence à être appréciée d'une manière plus étendue. La vigne existe un peu partout à l'état sauvage ; les raisins qu'elle produit apparaissent à la fin de mai sur le marché de Yun-Nan-Sen. Les missionnaires sont à peu près parvenus à la cultiver aux altitudes moyennes du Kouei-Tcheou. Sa fructification, qui doit être terminée avant les pluies, est très abondante ; mais sa maturation est irrégulière et soumise aux ravages rapides d'innombrables insectes. Le tabac est cultivé partout. La variété de Li-Po est particulièrement

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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estimée. Les collines triasiques possèdent une valeur spéciale pour la culture des Caméliacées, qui comprennent le thé et l'arbre à huile, d'un rendement très avantageux dans les altitudes modérées. Tous les arbres fruitiers sont répandus et particulièrement abondants dans la région de Mong-Tze. Ils produisent beaucoup; mais leurs variétés dégénèrent rapidement. L'agriculture est extrêmement soignée, comme on l'a signalé' depuis longtemps, dans presque toute la Chine. Le sol manque souvent de potasse et presque toujours de phosphate. Les os des animaux sont particulièrement recherchés comme engrais par les cultivateurs. L'élevage est d 'une importance capitale pour le développement des relations futures avec l'Indo-Chiné. La population chinoise ne possède que des porcs et des volatiles divers. Les indigènes, au contraire, entretiennent des troupeaux de bêtes à cornes, et leur industrie se développerait beaucoup si elle trouvait des débouchés. Le mouton est particulier aux Lolos ; il est sans doute venu avec eux des régions septentrionales, line se maintient guère qu'audessus de 2.200 mètres sous une latitude moyenne, et se rencontre rarement près des routes de caravanes, sauf dans les villages musulmans. Il est surtout abondant dans la région haute des bords du Fleuve Bleu ; sa principale valeur consiste dans la toison, dont on fabrique des feutres, transformés en tapis multicolores, en couvertures et même en chapeaux. Malgré la variété et l'étendue des ressources agricoles, la disette se produit chaque année en dehors des grandes plaines, par suite de l'insuffisance des moyens de communication. Elle arrive rarement à la famine absolue, les plantes alimentaires sauvages fournissant alors quelques ressources. Néanmoins, elle a beaucoup réduit les populations indigènes du Nord de la province, en les forçant à se déplacer. L'insuffisance des surfaces mises en culture