Annales des Mines (1901, série 9, volume 20)
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NOTE
SUE
L'EXPLOSION
D'UN
DEPOT
DE
DYNAMITE NOTE
d'extraction, la sortie d'air par la fosse Fénelon, au niveau de 500 mètres. L'aérage est naturel et, d'une façon générale, satisfaisant. Un foyer situé près de la fosse Fénelon n'est allumé qu'exceptionnellement pendant les grandes chaleurs. Les travaux ne sont pas grisouteux. Par mesure de précaution et à cause de l'apparition fugitive de traces de grisou au cours des travaux de recherches, un régime spécial, qui est, avec quelques atténuations, celui des fosses faiblement grisouteuses et comporte notamment l'emploi des lampes et des explosifs de sûreté, est appliqué dans quelques quartiers. Aucune trace de grisou n'a jamais été constatée en dehors de ces quartiers; en particulier, il n'en a jamais été relevé dans le retour d'air général au niveau de 500 mètres, ni avant ni après l'accident. La circulation du personnel se rendant aux travaux se fait par la fosse Fénelon. Descendus au niveau de 5U0 mètres, les ouvriers gagnent les différentes veines par les deux bowettes Nord et Sud. Ceux occupés dans les tailles des veines Georges, Grande Veine, Bonsecours et Marie empruntent la première ; ceux des veines Sondage et Ferdinand, la seconde. Leurs nombres sont respectivement do 250 et 80 au poste de jour. Le poste de nuit ne comporte que de 30 à 35 ouvriers. La bowette Nord présente une section assez variable d'un point ii un autre: au voisinage do la fosse Fénelon, cette section est comprise entre 2 m2 ,50, un peu avant le croisement de la veine Marie, et 3 m2 ,30, entre la dynamitière et le puits. La bowette Sud, plus récente, a une section de 4 m2 ,40 au-delà du croisement de la veine Sondage. Dans la voie de Marie, au levant, la section est de 2 m ',25 au voisinage de la bowette; dans la même voie,", au couchant, la section, très variable, a d'ailleurs été modifiée depuis l'accident. Dans la voie de Sondage, elle est de 2 m2 ,6U environ près de la bowette Sud.
SUR
L'EXPLOSION D'UN
DEPOT DE
DYNAMITE
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Des expériences anémométriques avaient été faites quelques jours avant l'accident, le 22 novembre 1900, et il en résulte que les volumes d'air suivants parcouraient à ce moment les voies en question avec les vitesses moyennes approximatives indiquées dans le tableau ciaprès :
DÉSIGNATION
Bowetle Nord Bowette Sud
j
DES VOIES
ava nl
. JjW"
ava 1
! ? Sondage ( après Sondage
Marie Levant Marie Couchant
,
VOLUME D'AIR
VITESSE IIC COUHA.NT
7»3,77ô 9 ,700 \ ,300 3 ,300 1 ,400 1 ,225 2 ,000
3", 10 2-, 90 à 3", 25 0",30 0 ,75 0 .60 n'a nu être calculée 0™,78
Comme il a déjà été dit, le magasin de dynamite (Pl. XVII, fig. 3, 4 et 5) était installé au levant (côté droit en venant du puits) de la bowette Nord, à 52 mètres environ de l'accrochage. Il avait été placé au croisement d'une veine ou passée, en général inexploitable, appelée Sans-Nom. Ce sillon de charbon, d'une épaisseur de 30 centimètres environ en ce point, est surmonté d'un toit de grès ou «querelles » très solides de 7 à 8 mètres d'épaisseur. La couche et les bancs encaissants penchent vers le Sud avec une inclinaison de 32° environ. Une niche de 4 m ,30 de profondeur sur 3 mètres de largeur avait été creusée à cet endroit perpendiculairement à la bowette et avait servi à loger le magasin. Celui-ci ayant été complètement détruit, ce n'est que par les témoignages recueillis qu'il a été possible d'en reconstituer la disposition. Il se composait de deux chambres entièrement voûtées et maçonnées, de 2 mètres de largeur intérieure et, respectivement, de 0 m ,70 et 2 m ,40 de profondeur. Un^ porte en chêne de 4 centimètres d'épaisseur donnait accès de la bowette à la première chambre, et une autre sem-