Annales des Mines (1902, série 10, volume 1)
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LE GISEMENT DE MINERAI DE TER OOLITHIQDE DE LA
Crusnes, nous voyons d'abord, en territoire français, les sondages E et L donner, en mine noire : E : 3,7b avec fer 40, chaux 4, silice 16
et L : 2,34 avec fer 34, chaux 5, silice 19.
Il résulte de tout ce que nous venons de dire que l'origine des mines noires doit se trouver sur la faille de Crusnes, entre cette localité et Audun-le-Tiche. Faille de Crusnes. — C'est précisément là que la faille est le plus marquée ; le rejet est de 100 à 120 mètres entre Crusnes et Audun-le-Tiche (Voir coupe XII, Pl. IX). Dans cette dernière localité, on voit, en effet, sur la lèvre Ouest, les formations supraliasiques en contact avec les calcaires à polypier du bajocien supérieur sur la face Est. Le rejet a donc une amplitude égale au moins à l'épaisseur de l'étage bajocien. L'émission ferrugineuse de Crusnes étant admise, rien de plus simple que d'expliquer la répartition des couches noires. Elles se terminent dans le Luxembourg, sur le bord relevé de la faille médiane, et leur extension vers le Nord est assez limitée, parce que le mur de la couche va en montant. Au contraire, vers le Sud-Est, l'épanchement gagne les points bas du synclinal d'Ottange, en descendant sur la ligne de plus grande pente, qui passe entre Aumetz et Ludelange (Voir, p. 205, la coupe du sondage YU) ; c'est de là que vient la richesse des sondages ZH, ZI, ZM, ZL, O, ZO, ZP, ZR, ZS, ZT, ZU, ZV (Pl. VIII), qui démontrent que le flanc occidental du synclinal est bien minéralisé. Dans la région d'Aumetz, on compte exploiter une couche de 5 mètres avec 38 à 40 de fer, 3 à 4 de chaux, 16 à 17 de silice. Sur le flanc oriental du synclinal, les résultats sont tout autres.
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LORRAINE
La coupe YM n'indique pas de couches inférieures. Les coupes YS et YT n'en indiquent qu'une de2 m ,22 et 2 m ,20, sans nous dire quelle est sa composition. Mais nous pouvons combler celte lacune au moyen de la coupe du sondage d'Havange (YX), exécuté, en 1898, par la maison de Wendel. Cette coupe est la suivante : on n'y trouve qu'une couche inférieure de l m ,45 avec des teneurs, sur échantillon choisi : en fer, 29,60; chaux, 8,40; silice, 24,40. SONDAGE
D'HAVANGE
(YX).
ANALYSES DÉSIGNATION DES COUCHES
ÉPAISSEUR
Fer
Chaux
„
„
17 17
34 32
9 11
5 24
7 U
Silice
Couche sableuse et calcaires marS" 1 Gouche rouge Baacs stériles ou pauvres
»
3 ,40 ...
10 ,40
i M
Couche jaune
2 ,40
Calcaires marneux Banc ferrugineux Bànkling (toit de la couche grise)
46 24
5 ,90 0 ,70 0 ,55
Couche grise
7 ,25
Marnes grises
(i 1 4 0
Marnes verdàtres siliceuses Couche verte
,U ,45 ,50 ,12
Puissance totale de la formation
„
24 11 42 45 34
15 41
30
g
7
4 12
»
1
-25 4 7 7
12 ' 24 »
S0 m ,82.
Dans la partie méridionale du synclinal d'Ottange, les auteurs allemands ne signalent pas de couches inférieures exploitables. Si on utilise quelque peu la couche brune dans la mine de Neufchef, c'est uniquement pour servir de fondant siliceux à la couche grise trop calcaire. Dans la région française, on connaît, au contraire, deux régions renfermant des couches inférieures exploitables.