Annales des Mines (1902, série 10, volume 1)
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LE
GISEMENT
DE
MINERAI
DE
FER
OOLITHIQTJE
de niveaux aquifères considérables, dont l'existence ne s'explique que trop par cette particularité topographique. La direction moyenne de la faille de l'Orne est N. 53° E. C'est suivant cette même direction que se développe le . bassin minier depuis Rosselange jusqu'à Brainville-enWoëvre. La faille du Woigot affecte une direction sensiblement perpendiculaire à celle de l'Orne, soit : N. 33° O. Les deux failles de l'Orne et du Woigot, ainsi que celles qui s'y rattachent latéralement, ont formé les vallées arrosées par les cours d'eau du même nom, dont les flancs abrupts sont alignés suivant des lignes de fracture. Dans les assises marneuses du bathonien moyen et supérieur (région d'Hatrize-Conflans), le dessin des fractures originelles est très estompé par l'adoucissement des reliefs de surface. Il est, au contraire, resté très net dans la région comprise entre Moine ville et Moy ouvre, où il est vivement buriné dans les calcaires de l'oolithe. Faille de l'Orne. — La faille de l'Orne, dont le rejet, se fait vers le Sud. reste bien visible à la surface jus-, qu'au-delà d'Auboué. Insignifiant à Rosselange, le rejet a une amplitude de 6 mètres environ à la frontière. 11 augmente brusquement à hauteur de la faille de Montois et atteint une amplitude d'une trentaine de mètres qu'il conserve jusqu'à Auboué. L'extension occidentale de la cassure prête à un peu d'indécision. Nous l'avons arrêté à Moineville, à cause de la courbe 00 de la couche grise, qui recoupe la direction de la faille sans dénoter de dénivellation; mais peut-être la cassure est-elle ouverte en ce point, et même plus loin, jusqu'à Hatrize, sous forme de diaclasc.
DE
LA
LORRAINE
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Faille de Rombas. — La faille de Rombas a son rejet, au contraire, dirigé vers le Nord, et il est à peu près de la même importance, dans le voisinage de Montois, que celui de l'Orne. De là vient que la courbe 160 de la formation est à peu près continue sur la Pl. V. , On peut suivre cette courbe depuis Avril jusqu'à SaintPrivat et constater qu'elle dessine une concavité très prononcée vers l'Ouest; c'est la conséquence de la forme synclinale du bassin de l'Orne. ' A l'Est de la courbe 160, les courbes 180, 200, 220 ont pu être établies très exactement au moyen des travaux d'exploifation des mines de Moyeuvre et d'Hayange. Le petit anticlinal, que traduit l'allure contournée en forme d'S de la courbe 220, est certainement un accident non contemporain du dépôt de minerai, de même que les failles de Ranguevaux et de Moyeuvre-Petite. Ces accidents, postérieurs à la formation des couches, sont un exemple des perturbations nombreuses que le gisement a subies sur sa périphérie et qui rendent l'étude des couches d'affleurement si peu commode. Vers l'Est, la faille de Rombas a un rejet qui atteint 40 mètres. Il se réduit, à l'Ouest, à une quinzaine de mètres. Failles de Neufchef et d'Avril. — Les failles de Neufchef et d'Avril ayant été étudiées précédemment à propos du bassin d'Ottange-Tucquegnieux, nous n'y reviendrons pas ici. Failles du Woigot et de Sainte-Marie. —■ Ces deux failles sont quelquefois désignées sous le nom unique de Briey. Le tracé de la faille du Woigot, entre Man.ce et Briey, est bien indiqué par la vallée qui s'étend entre ces deux localités. Il règne plus d'incertitude sur son trajet central : celui que nous avons adopté épouse une