Annales des Mines (1902, série 10, volume 1)
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ÉTUDE GÉOLOGIQUE DES GITES MINÉRAUX
DE LA NORMANDIE
limonite est assez argileux à cet affleurement ; il a aussi 6 mètres de puissance, et, au mur, on retrouve les petits bancs de grès et d'argile alternés. La distance du mur de minerai au toit des grès armoricains est de 40 mètres environ.
Dans cette région, les grès armoricains semblent être recouverts par une vingtaine de mètres de bathonien, les grès de May affleurent à peine. Les couches jurassiques ne sont pas absolument horizontales, le plissement hercynien a affecté principalement le primaire; mais les mouvements postérieurs qui en furent la continuation atténuée (affaissements, resserrements, etc.) affectèrent aussi le jurassique, do sorte qu'il forme des plis avec des synclinaux et des anticlinaux, il est vrai peu prononcés, mais existant réellement.
4" A Olendon {fig. 10), un puits de 25 mètres a rencontré les calcaires du bathonien moyen et inférieur. A cette profondeur on trouve le niveau hydrostatique.
FIG.
10. — Coupe des travaux d'Olendon.
Un travers-bancs horizontal, au-dessus de la nappe d'eau, poussé d'abord dans le bathonien moyen, trouve ensuite des bancs montant peu à peu, puis arrive aux calcaires et aux argiles liasiques à Hildoceras bifrons.
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Outre ces plis, il en existe d'autres. Nos travaux d'Assy et de Perrières nous ont permis de constater le fait suivant : les couches de calcaire, qui se relèvent un peu en arrivant au contact des grès armoricains, se relèvent aussi au contact de la couche de minerai et' forment un petit anticlinal. Le minerai, plus résistant que les argiles qui l'encaissent, semble avoir, fait crête sous l'assise jurassique. Ce petit anticlinal jurassique peut même se suivre à la surface du sol, si l'on fait abstraction des vallées actuelles, c'est-à-dire ici de tout ce qui pourrait être dû à une érosion postérieure aux dépôts jurassiques. En résumé, le secondaire est plissé; ses plissements suivent les plissements du silurien et, en outre, un léger anticlinal caractérise la crête du minerai et peut se suivre presque partout. Ces considérations nous ont guidé et, lorsque le traversbancs, commencé dans des bancs calcaires légèrement plongeants versle Nord, les a trouvés d'abord horizontaux, puis relevés et laissant apparaître un anticlinal de lias, six sondages furent faits : quatre atteignirent l'affleurement du minerai, qui se trouva ainsi défini {fig- 10).