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ÉTUDE GÉOLOGIQUE DES GITES MINÉRAUX

le cas général), soit —- plus rarement — sur les conglomérats pourprés, les phyllades ou môme les granités. Ainsi, à Falaise même, les grès armoricains reposent sur les phyllades; à la Ferté-Macé, sur les granités, et cela suivant que les érosions post-camhriennes ont attaqué plus ou moins profondément les plis des terrains antérieurs. Nos travaux semblent permettre de préciser maintenant le mode de formation des terrains siluriens proprement dits. Remarquons en effet qu'à May, à Saint-Rémy, la couche de minerai, dont la puissance varie de 2 mètres à 2 m ,50,so trouve au contact direct des grès armoricains et que, parfois, on observe entre ce minerai et les grès du mur quelques mètres d'argile schisteuse. Remarquons, de plus, que, dans le synclinal de Perrières, le minerai dont la .puissance atteint 6 mètres est séparé des grès armoricains par environ 40 mètres d'argile schisteuse (S 2 ). Remarquons, enfin, que la puissance absolue des schistes à Calymènes, qui varie de 50 à 100 mètres à May, à SaintRémy..., atteint 180 mètres dans le synclinal de Perrières. On en peut conclure que le sous-sol cainbrien s'est affaissé lentement pendant les dépôts siluriens, formant une sorte de fond de bateau, dont la partie basse aurait occupé l'emplacement actuel du synclinal de Perrières ifig. schématique 22). On peut donc admettre l'explication suivante : Les formations primitives et cambriennes, déjà légèrement plissées par les plis calédoniens, qui avaient surtout affecté l'Écosse, ont émergé et ont été plus ou moins érodées. Après quoi, un affaissement a amené les eaux siluriennes sur ces terrains et, cet affaissement s'étant continué, tout en s'atténuant pendant les premiers dépôts siluriens, ceux-ci ont pris l'allure que nous constatons

DE LA NORMANDIE

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.aujourd'hui. A cet affaissement (précurseur ordinaire des plissements) a succédé le plissement hercynien, qui fit émerger les anticlinaux actuels, qui — par la suite — s'érodèrent plus ou moins pendant que les synclinaux se comblaient, grâce aux appoints dévoniens, puis carboni-

CaTnbnen FIG. 22.

fères. Un soulèvement postérieur permit enfin à une érosion active de donner au silurien l'aspect qu'il a aujourd'hui. Un nouvel affaissement du silurien a permis les dépôts secondaires, qui forment l'extrémité S.-O. du bassin parisien et vont en digressant sur le primaire vers le N.-E. Ces couches secondaires ont ensuite été légèrement plissées par un resserrement des plis hercyniens. De cette compréhension de la formation silurienne en Normandie, du principe de continuité, de l'approfondissement des synclinaux vers le Nord, on peut tirer quelques conclusions dont on peut espérer la vérification ultérieure, grâce aux recherches qui seront faites dans l'avenir. Il existe vraisemblablement au Nord et à l'Est de Perrières d'autres synclinaux siluriens. Ces synclinaux doivent contenir aussi du minerai de fer contemporain des schistes à Calymènes; il est possible, enfin, que, dans certains d'entre eux, le carbonifère ait été plus ou moins respecté par les érosions, mais sans qu'on puisse dire sous quelle forme il se présentera.