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ÉTUDE SUR LES FEUX DES MINES DE HOUILLE

mettre à la charge de produire entièrement son effet et d'étouffer les feux. L'ancien niveau 178 de la mine de Combes avait été dépilé en plein massif de houille et, malgré cela, il s'était déclaré un certain nombre de feux. Après une période de repos d'une dizaine d'années, on a attaqué, immédiatement au-dessous du 178, l'étage 174 qui fut dépilé d'une façon régulière en battant en retraite de l'extrémité Nord de la mine vers le puits d'extraction. Deux tranches et en quelques points jusqu'à trois (par suite des pentes inverses des deux niveaux superposés) purent être enlevées en dessous des remblais de 178 sans que l'on eût à combattre plus de deux ou trois feux sans importance provenant des anciens travaux. La période de repos séparant l'exploitation de deux tranches aura en outre l'avantage suivant : il se produira à la longue, par suite des infiltrations de l'eau, un certain entraînement des parties fines contenues dans les remblais supérieurs. Ces boues viendront s'amasser à la base de la tranche dépilée et augmenteront l'étanchéité de ses remblais. Ce fait a contribué d'une façon sérieuse à faciliter l'exploitation de la deuxième tranche du sous-étage 180 au Sud de la Petite Cuvette de Bourran, malgré les nombreux feux qui existaient autrefois immédiatement au-dessus (niveau 186). L'inondation d'une mine semble à première vue le moyen par excellence de se débarrasser des feux qui s'y sont développés ; mais les résultats que l'on en obtient sont plutôt médiocres, ainsi que le démontrent les exemples suivants : a) La partie de couche dans laquelle se développe actuellement la découverte de Lassalle (Nord de la Petite Cuvette de Bourran) a été autrefois l'objet d'une exploitation importante qui, Conduite dans des conditions défec-

DANS LE BASSIN D AUBIN-DECAZEVILLE

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tueuses (par piliers abandonnés), adonné naissance à de nombreux feux et a dû être délaissée. Par suite de l'arrêt de ces travaux, l'eau a envahi la mine, qui est restée noyée pendant une longue période que nous pouvons sans crainte estimer supérieure à trente ans, et tous les orifices communiquant avec le jour ont disparu. Dans ces conditions, on pouvait donc avoir la certitude que les parties incandescentes avaient été éteintes et qu'il ne restait aucun point chaud dans la masse du charbon. Cependant, à mesure que s'approfondissaient les travaux de découverte et que, par suite, s'abaissait le niveau de l'eau, on laissait s'établir une certaine circulation d'air à travers l'ancienne exploitation et l'on voyait peu de temps après les feux se rallumer. b) Lorsqu'on commença la préparation de la mine de Miramont (niveau 240), la galerie d'avancement vers le Nord alla buter contre de vieux travaux dont on ignorait absolument l'existence, ce qui fait remonter leur abandon à une époque assez reculée. Le front de taille s'éboula, heureusement en l'absence des ouvriers, et l'eau fit irruption dans les galeries, d'où elle s'écoula à l'extérieur par un travers-bancs de niveau, non sans produire des ravages dans un des quartiers de Decazeville. Lorsqu'on put pénétrer dans les vides, ou reconnut par la présence de barrages que le feu avait existé en cet endroit, mais il ne se trouvait naturellement plus aucune partie chaude. Ce n'est que plus tard que le feu se ralluma et fit son apparition dans la nouvelle mine, indemne jusque-là. La facilité avec laquelle se rallument les feux d'une mine autrefois noyée est incontestablement due à la cause que nous indiquions plus haut sous le titre : Feux rallumés.