Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)

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NOTE SDR L'EXPLOSION

qu'à quelques mètres au-dessus de l'accrochage, à cause des dégâts subis par le fond du puits. Si la zone de protection des puits ne parait pas avoir été très bouleversée, des écoulements considérables et étendus obstruaient, au delà, les galeries principales. Presque partout les portes d'aérage ont été détruites, les toiles d'aérage arrachées et brûlées; le crossing x en planches avait été démoli; celui en tôle de fer avait, au contraire, résisté et était à peine déplacé. Dans presque tous les chantiers comme dans presque toutes les galeries de roulage, on remarquait sur les bois des dépôts de charbon cokéfiés se présentant parfois en croûtes de 25 millimètres d'épaisseur. Les analyses données par M. Galloway indiqueraient pour ce charbon cokéflé une teneur en cendres sensiblement équivalente à celle ci-dessus indiquée pour les poussières pures des galeries, avec une perte de 1/9 environ en matières volatiles. Ces analyses montrent un commencement de distillation plutôt qu'une véritable et complète cokéfication . En dehors de cette cokéfication, on relevait presque partout la marque du passage des flammes par des traces de combustion sur les bois ou les portes d'aérage. Les seules parties épargnées par les flammes paraissent avoir été quelques rares points des fronts de taille, notamment dans la partie aval du district B de l'Est, et la partie des retours d'air principaux la plus voisine des puits. Cette immunité des retours d'air se serait étendue à quelque 5U0 mètres des puits du côté Ouest et à quelque 250 du côté Est. Les éboulements et l'abondance du grisou n'ont pas laissé de retarder le sauvetage. Ce n'a été qu'au bout de plusieurs semaines que tous les cadavres ont pu être retirés, à l'exception d'un seul, resté pris vraisemblablement dans un éboulement du district F.

SURVENUE A LA MINE « UNIVERSAL »

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Tous les cadavres remontés — et il y en avait dans tous les districts de la mine — étaient tous plus ou moins brûlés, sans que les rapports permettent de dire si les victimes ont succombé à des blessures, à des brûlures, à l'empoisonnement ou à l'asphyxie soit par les gaz de la combustion, soit par le défaut d'aérage. Aucune indication ne permet non plus de dire si les victimes ont été retrouvées à leur place de travail, ou si elles avaient eu le temps et la possibilité de se déplacer. On n'a pas relevé de défectuosités dans les lampes recueillies; mais les rapports ne disent pas si elles ont été toutes recueillies. Conclusions des enquêtes officielles. — M. Galloway, évoquant l'extension particulière des flammes dans les voies de roulage et d'entrée d'air à poussières charbonneuses pures et l'immunité, au contraire, des voies de retour d'air à poussières pierreuses, a déclaré qu'on ne pouvait hésiter à voir là une simple explosion de poussières. L'inflammation originaire aurait été produite vers l'extrémité nord de la galerie maîtresse du district Est B par un coup de mine. Partant de là, l'inflammation, s'alimentant elle-même par le seul effet du soulèvement des poussières, se serait propagée dans tous les districts jusqu'à l'autre extrémité de la mine, sans qu'il y ait besoin même de faire intervenir la moindre trace de grisou. M. Galloway semble s'être désintéressé complètement de la présence du gaz. Les conclusions de M. Galloway ne paraissent pas avoir été acceptées. M. Robson, dans son rapport, montre les raisons, d'apparence effectivement péremptoire, qui doivent faire écarter l'hypothèse de M. Galloway sur l'origine de l'explosion. Les inspecteurs n'admettent pas qu'on ait pu tirer un coup de mine à l'extrémité de la galerie maîtresse du