Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)

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ESSAI SDR UN GRISOUMÈTRE

ÉLECTRIQUE

tionnelles au courant, les fils de platine ne doivent avoir que quelques dixièmes d'ohm de résistance, et le galvanomètre (*) à peu près autant. Nous avons été ainsi conduit à employer le galvanomètre Chauvin et Arnoux, galvanomètre fortement apériodique (ce qui permet les lectures faites debout), à pivot, présentant 0" 1,m ,6 de résistance intérieure et donnant 100 divisions de déviation pour 50 milliampères. C'est sur ces données que nous avons fait exécuter par MM. Chauvin et Arnoux l'appareil dont le dessin en demigrandeur est joint au présent mémoire (Pl. II); afin de maintenir le courant constant, malgré les variations des accumulateurs, nous avons intercalé dans le circuit des accumulateurs et du pont, en outre de l'interrupteur, un petit rhéostat et un shunt de O 01'™, 005999. Un commutateur double permet de mettre en relation, pour le réglage, les bornes du galvanomètre et les bornes du shunt, tandis que, pour les mesures de grisou, ce même commutateur met en relation les bornes du galvanomètre et les extrémités de la diagonale du pont. Le grisoumètre, qui mesure 0 m ,26 de hauteur sur m 0 , 126/0, 126, se divise en trois parties distinctes : la base, la caisse galvanométrique médiane, en haut le pont de Wheatstone. La base est une caisse en bois de 0,094/0,126/0,126;. cette caisse parallélipipédique, ouverte à la partie supérieure, renferme deux petits accumulateurs de 5 ampèresheures du type Neu-Catrice (d'Arras), que ces messieurs ont bien voulu construire spécialement pour nous ; avec leur enveloppe en ébonite, leur liquide immobilisé, ces deux accumulateurs ne pèsent pas plus de 1.100 grammes. Chacun d'eux renferme deux plaques positives et trois plaques négatives ; les grilles des plaques sont découpées, _(*}

VASCHÏ ,

t. II, p.

319. 320.

ESSAI SUR

UN

GRISOUMÈTRE

ÉLECTRIQUE

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embouties, perforées par des moj'ens purement mécaniques dans du plomb légèrement antimonieux, de manière à éviter toute dépouille des alvéoles, et ces alvéoles sont ensuite remplies de plomb spongieux chimiquement pur, convenablement comprimé. Les fils, aboutissant aux accumulateurs, sont de gros fils de plomb pur soudés à soudure autogène sur les bornes en plomb ; on évite ainsi la sulfatation aux bornes positives et les inconvénients qui en résultent. La base est reliée mécaniquement et électriquement à la caisse galvanométrique par une barrette et deux vis de pression à gauche, une barrette et deux vis de pression à droite ; c'est par ces barrettes que les bornes des accumulateurs sont mises en relation avec le pont et les appareils accessoires (interrupteur, shunt et commutateur). La caisse galvanométrique renferme en avant un ampèremètre Chauvin et Arnoux de 0 m ,10 de diamètre, en bas le shunt de 0°'"", 005999, en arrière le commutateur double, l'interrupteur et le rhéostat. Le galvanomètre est du type d'Arsonval, basé sur le principe d'un cadre galvanométrique mobile dans le champ magnétique produit par un aimant permanent. Le cadre est constitué par une petite couronne de fil de cuivre isolé à la soie ayant une résistance électrique de 0 ol ' m ,6 environ et sertie entre deux bagues concentriques de cuivre pur découpées dans un tube obtenu par le procédé Elmore. Ces deux baguesconstituent un amortisseur électromagnétique très puissant, qui permet à l'aiguille d'atteindre sans oscillations, quoique avec exactitude, sa position d'équilibre. L'aimant, en acier d'Allevard, a la forme d'un tore; il présente un évidement cylindrique, au centre duquel vient se placer une bille d'acier destinée à fermer le circuit magnétique. La faiblesse de la force démagnétisante, qui n'atteint jamais 2 ampères-tours, assure la constance du champ