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EXPÉRIENCES ET THÉORIE SUR LE TUBE DE PITOT

trament de mesure du vent et qui l'a beaucoup étudié à ce propos, explique qu'il a donné, dans Quarterly Journal of the Royal Me teorologieal Society, des considérations analogues à celles que j'ai présentées. Ses expériences étaient faites d'une manière très différente de celle que j'ai imaginée. Elle consistait à faire mouvoir le tube de Pitot, au bout d'un bras tournant, sur un cercle de 28 pieds de rayon, à une vitesse de 70 milles à l'heure. Comme moi, M. Dines a trouvé que l'instrument placé dans un courant d'air irrégulier indique une vitesse moyenne supérieure à la vitesse moyenne vraie réalisée, car l'instrument mesure l'accroissement moyen de pression causé par le courant. Cet auteur a aussi donné une explication très semblable à la nôtre du paradoxe de Dubuat; on la trouvera dans le Report of the Chicago Meteorological Congre ss. En ce qui concerne le moulinet de Woltmann, j'ai trouvé la formule simple suivante, déjà rappelée ci-dessus : v — - = a 4- bn, v

qui relie la vitesse t' du courant au nombre de tours n de l'anémomètre par unité de temps, et dans laquelle, en pratique, les constantes a et c sont petites par rapport à la constante b. Cette formule s'accorde avec l'expérience; elle donne, pour courbe de v en fonction de n, une hyperbole qui diffère extrêmement peu d'une droite, dès que v dépasse 0 m ,50 par seconde. Cependant les essais de tarage des moulinets, que l'on exécute habituellement en poussant l'instrument dans un canal rectiligne approprié, font quelquefois ressortir une irrégularité dans la courbe de tarage à une vitesse supérieure à l m ,50. Cette irrégularité a été constatée pour la

ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN

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première fois par M. Epper, ingénieur en chef du Bureau hydrométrique à Berne, qui a fait effectuer sous sa direction plusieurs tarages très soignés à l'aide d'installations spéciales, semblables à celles de Munich et de Vienne. A la fin de mon travail, je donnais deux exemples de ces tarages — que m'avait obligeamment communiqués M. Epper — offrant cette particularité ; puis, cherchant à expliquer le phénomène, j'écrivais : « Ce résultat, qui n'a pas été donné parles expériences de Munich, ne tient-il pas à quelque particularité du mode opératoire de M. Epper? « Il n'a pas été constaté par M. K. Schmidt, Inspecteur des constructions hydrauliques à Dantzig, qui a taré un moulinet de Ott, dans le bassin du port de Dirschau, jusqu'à des vitesses de 3 à i mètres. « Quelle est la cause de cette sinuosité de la courbe de tarage? « M. Amsler-Laffon l'attribue à la vague de déplacement qui est produite d'abord par le passage du moulinet lui-même, puis, surtout, par la cage sur laquelle il est monté, et par la perche au bout de laquelle il est fixé. On Sait, en effet, que tout corps qui se meut dans un fluide y crée des ondes ou vagues qui suivent le corps dans son mouvement. Ces vagues ne sont pas les mêmes à toutes les vitesses, et il existe des vitesses critiques où la configuration de ces ondes change brusquement , comme cela a été très nettement constaté avec les bateaux à grande vitesse. Ces vagues sont aussi modifiées profondément par la largeur et surtout par la profondeur du canal où on déplace le corps. « Le canal oii ont été faits les tarages de M. Epper a une section de 1"',20 de largeur sur l m ,08 de profondeur, et une longueur de 120 mètres. « Les ondes solitaires qui s'y formaient se propageaient avec une vitesse qui, d'après la formule de