Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
Page : Image 46
Révision de 9 févr. 2015 11:59:46, edited by Anonymes
ET
81
EXPÉRIENCES ET THÉORIE
SI R
I.E
Sl'R LE
MOULINET DE
WOLTMANN
85
TT1ÎE DE l'ITOT
« Les expériences coinine celles de M. K. Schmidt, faites dans un grand bassin à l'aide d'un canot, ne donnent pas non pins des résultats suffisamment exacts. « Les expériences faites à la station d'essais du Bureau hydrométrique fédéral tendent à démontrer que, pour les jaugeages, le moulinet doit être fixé à un tuyau de faible diamètre. Il serait peutêtre possible de réduire les irrégularités constatées à un minimum, si l'on donnait à la tige, aussi bien qu'à la boîte de l'instrument, une section triangulaire, comme l'indique le croquis cicontre, fig. 5. « Dans l'espace ab, on pourrait adapter une crémaillère permettant de régler le mouvement vertical de l'instrument depuis un échafaudage fixe. »
Expériences de M. le D' Schmidt. — M. le D' Schmidt a bien voulu me communiquer deux rapports qu'il a faits sur cette question, à la suite des séries d'essais effectuées en 1899 et en 1901 sur des moulinets de Ott. Dans la première série, M. Schmidt a. étudié l'influence du diamètre de la tige qui supporte le moulinet ; et ses conclusions s'accordent avec celles de B4. Epper pour accuser cette tige ainsi que la cage du moulinet de la perte du nombre des tours qui se manifeste à une certaine vitesse critique. De plus, il a étudié le même moulinet d'abord dans le canal d'expériences de l'Ecole Supérieure de Munich et ensuite dans le lac de Starnberg, afin
de voir s'il y aurait une différence, et le résultat a été qu'il n'y avait pas de. désaccord sensible, sauf l'irrégularité autour de la vitesse critique dans le canal. La seconde série d'expériences a eu pour objet de rechercher si cette vitesse critique est bien effectivement égale à la vitesse de propagation de l'onde solitaire dans le canal. Dans ce but, M. Schmidt a exécuté des tarages sur un moulinet de Ott avec des profondeurs d'eau dans le canal variables de 0 m ,40 à 1 mètre. Ces essais ont démontré, en effet, que l'inflexion de la courbe de la vitesse dépend de la profondeur d'eau et que la plus grande diminution relative du nombre de tours a lieu précisément au moment où . la vitesse du moulinet est égale à celle de la propagation de l'onde dans le canal, cette dernière vitesse étant, comme on le sait, ('gale à V^H, oii H est la hauteur d'eau. Il est aussi à remarquer que l'inflexion est plus forte avec des grands moulinets fixés verticalement sur des tiges de 30 millimètres de diamètre qu'avec de petits instruments. Dans ce dernier cas, l'irrégularité est très faible. Allant plus loin, M. Schmidt a eu l'idée de compter le nombre de tours faits par un moulinet dans ses parcours successifs le long du canal. Pour cela, il avait divisé la longueur totale de celui-ci en quatre parties ayant chacune 20 mètres; et il a pu constater alors qu'en poussant le moulinet avec la vitesse critique correspondant à la profondeur de l'eau, le nombre de tours du moulinet, pour chaque partie, diminue au fur et à mesure de l'espace parcouru. Ainsi, par exemple, avec un moulinet de Ott ayant 250 millimètres de diamètre, avançant à la vitesse de 3 m ,20 par seconde dans une tranche d'eau de 1 mètre de profondeur, les nombres de tours ont été successivement — pour les différents parcours de 20 mètres — de 20,9, 20,2, 19,4 et 19,2, alors