Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ A APPLIQUER
L'enquête judiciaire (jugement de la 11° chambre correctionnelle du Tribunal de la Seine du 16 novembre 1901, arrêt de la Chambre des appels correctionnels de la Cour de Paris du 9 janvier 1902) a conclu à la responsabilité de l'ouvrier chargé de la conduite de l'appareil comme -coupable d'une imprudence grave (*). D'autre part, sans atténuer la gravité de l'imprudence commise ni le caractère lamentable des conséquences de l'accident, l'étude ■des circonstances de celui-ci a montré que, selon les termes mêmes de l'avis de la Commission centrale des machines à vapeur, « les conditions dans lesquelles l'ouvrier « préposé à l'appareil se trouvait placé pour faire son « travail prêtaient à cette fausse manœuvre, la seule « vérification en usage dans l'usine pour constater la « disparition de toute pression effective étant la lecture « du manomètre, moyen qui ne suffisait pas pour donner « la certitude qu'il y eût complète égalité de pression « entre l'intérieur du récipient et l'atmosphère. » III. — ACCIDENT DU 9 DÉCEMBRE 1901.
Le troisième accident a été occasionné par le fonctionnement d'une distillerie locomobile sur la voie publique. D'après le procès-verbal d'enquête de M. le Contrôleur des Mines Rigal, cette distillerie {fig. 4) « comprend : « 1° Une chaudière à vapeur verticale, à foyer et deux « bouilleurs intérieurs, timbrée à 5 kilogrammes. Elle « appartient à la troisième catégorie; la date do la der« nière épreuve est du 2 septembre 1896. Elle est desti« née à fournir la vapeur nécessaire à la distillation ; (*) Le jugement de la 11"- chambre correctionnelle eontient la déclaration suivante : « Attendu qu'en procédant à l'ouverture complète du « couvercle de la cuve, alors qu'il était prévenu par le dégagement et « le sifflement de la vapeur que la condensation n'en était pas suffi-« samment complète, il a commis une imprudence grave. »
AUX RÉCIPIENTS DE VAPEUR A COUVERCLE AMOVIBLE
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« 2" Trois récipients où s'opère la distillation. De forme « tronconique (Voir fig. 5 et 6), ces récipients sont cons« fruits en tôle de cuivre de l mm ,5 d'épaisseur. Le fond,
= Conduite de vapeur
- Conduite de vapeurs d alcool
Fio. 4.
« « « « « « « «
« « « « « « « «
de même métal, a 2 mm ,5 d'épaisseur. La capacité de chacun d'eux est de 0 m:i ,30o. Chaque récipient est fermé à la partie supérieure par un couvercle formé de deux feuilles, une en tôle de cuivre, l'autre en tôle de fer, réunies par une couronne en fonte qui porte 5 échancrures. La partie supérieure du cylindre qui forme le récipient porte une couronne en fonte de même diamètre à laquelle sont fixés 5 boulons à charnière d'un modèle très simple. Au fond du récipient, et au-dessus de l'orifice de vidange, est posée une plaque circulaire en cuivre percée de trous de 0 m ,005 de diamètre, puis dessus une deuxième plaque munie d'un crochet de 0 m ,50 de hauteur ; cette deuxième plaque, qui est également en cuivre, est percée de trous de 14 millimètres de diamètre, et, enfin, sur l'extrémité du crochet de la deuxième plaque, repose une troisième plaque en cuivre Tome 11, 1902.
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