Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES
Quelquefois le régulateur agit sur un appareil qui absorbe le travail non utilisé de la turbine : dans le système Rusch-Sendtner, une pompe centrifuge met en mouvement une quantité d'eau variable sur l'influence du régulateur et constitue un frein hydraulique d'absorption. Une difficulté sérieuse de la régularisation des turbines de haute chute alimentées par une longue conduite provient de l'inertie de la colonne d'eau en mouvement ; quand la section d'écoulement diminue, la pression augmente et compense la réduction du débit ; l'inverse a lieu quand la section augmente. On a essayé sans succès les réservoirs d'air placés près de la turbine ; parfois même ces réservoirs ont donné lieu à des oscillations du liquide dangereuses pour la conduite. Un moyen de résoudre le problème consiste à ouvrir une issue extérieure à l'eau, qui ne passe plus dans la turbine, dételle sorte que le débit total reste constant. Toutefois, pour éviter une dépense d'eau inutile, on ajoute un mécanisme qui referme, avec une suffisante lenteur, l'orifice d'écoulement extérieur, quand il s'est ouvert. Les turbines des usines génératrices d'électricité pour le service du chemin de fer du Fayet à Chamonix (*) n'ont pas de régulateur et peuvent tourner à une vitesse quelconque, jusqu'à la vitesse de marche à vide : les dynamos présentent un double circuit d'excitation, l'un parcouru par le courant d'une excitatrice spéciale, l'autre par une fraction déterminée du courant produit : on est arrivé, par cette disposition, à maintenir à peu près constante la tension du courant aux points d'utilisation, quel que soit le débit. Aux bornes de la machine, la tension varie de 522 à 552 volts, quand le débit passe de 0 à 440 ampères.
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mande de treuils et d'autres appareils de manœuvre, mais sans qu'il y ait rien de bien nouveau à signaler. L'ancienne machine à colonne d'eau, avec maîtresse tige, pour l'épuisement des mines, n'est plus guère en usage ; mais la commande hydraulique est employée pour la mise en marche de pompes souterraines, refoulant l'eau d'un seul jet. Toutefois, ces machines se rattachent plutôt à l'étude de la transmission hydraulique de la puissance motrice, donnée dans le chapitre suivant. On pourrait rappeler ici les divers appareils mentionnés dans le paragraphe 3 [moteurs àpiston) du chapitre îx de la Revue de l'état actuel de la construction des machines (en 1889), citée plus haut [Annales des Mines, 8 e série, t. XX, p. 428). Autres moteurs hydrauliques. — Le bélier est à la fois un moteur et une machine élévatoire : l'ensemble est remarquablement simple et peut donner un bon rendement. Cette belle machine ne paraît pas employée partout où elle serait avantageusement applicable : peutêtre le nom de bélier fait-il penser au coup de bélier, et eveille-t-il l'image d'un appareil fonctionnant par choc, c'est-à-dire avec un mauvais rendement. Il peut se produire des chocs dans les béliers comme dans d'autres machines hydrauliques ; mais ces chocs ne sont pas indispensables et doivent être évités.
CHAPITRE X. TRANSMISSION DE LA PUISSANCE MOTRICE.
Moteurs à piston. — Les moteurs hydrauliques à piston continuent à trouver quelques applications pour la com(*)Revue générale des Chemins deferetdesTràmways, avril 1902, p. 248.
Dans bien des cas, la puissance motrice doit être transmise à une distance plus ou moins grande et distribuée a une série d'appareils. Cette transmission et cette dis-