Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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REVUE DE LA
CONSTRUCTION DES
MACHINES
tribution absorbent souvent la plus grande part du travail moteur, de sorte que la fraction utilisée est assez faible. Si l'on joint aux résistances passives des transmissions celles des appareils mêmes, on trouve que, dans certaines opérations, le travail utile effectué n'est qu'une portion infime du travail produit. Les procédés de transmission généralement employés sont les suivants : Dans l'intérieur des ateliers, on se sert d'arbres reliés par engrenages et plus souvent par courroies ou par câbles ; La distance des arbres peut être portée à quelques hectomètres par l'emploi des câbles télédynamiques de Hirn ; Une canalisation de vapeur peut desservir une série de moteurs placés auprès des appareils à commander ; L'air comprimé remplace la vapeur, et dessert des points plus éloignés ; il charge aussi des réservoirs portés par des véhicules de tramways ou des bateaux ; Pour ces dernières applications, on peut employer une chaudière sans foyer remplie d'eau à température élevée ; Une canalisation de gaz combustible peut être considérée comme un élément de distribution de la puissance motrice; L'eau sous pression fournit un moyen de transmission commode pour certaines applications ; Enfin, l'emploi de l'électricité, pour transmettre la puissance motrice, se multiplie tous les jours et tend à se substituer à tous les autres procédés. La présente revue laisse de côté cette partie si vaste et si intéressante du sujet, qui mérite d'être étudiée à part. Câbles et courroies. — Pour la commande des arbres de couche principaux d'un atelier à l'aide de l'arbre du
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125 moteur, on continue à employer fréquemment soit les courroies, soit les cables sans fin. L'un et l'autre système semblent à peu près équivalents : les câbles paraissent avoir une marche plus douce que les grandes courroies ; mais il est assez difficile de les régler tous également, et ils semblent consommer à peu près autant de travail en frottement, bien que moins tendus, sans doute à cause du coincement dans la gorge des poulies. Le capitaine Leneveu a établi des transmissions par courroie fort ingénieuses, où un galet enrouleur, voisin de l'une des poulies, augmente beaucoup l'arc embrassé par la courroie. Grâce à cette disposition, habilement combinée, une très faible tension suffit pour éviter le glissement de la courroie, et la section do la courroie peut être beaucoup plus faible qu'avec la disposition usuelle. Le système permet de rapprocher autant qu'on le veut et sans inconvénient les deux arbres reliés par la courroie; il sert facilement d'appareil de débrayage (*). EN
L'AN
Câbles télédynamiques. — Les câbles télédynamiques (**), appliqués, vers 1850, par les frères Hirn, ont servi à des transmissions de longueurs assez grandes et même à de véritables distributions, par exemple sur le plateau de Bellegarde ; mais le prix de l'installation et surtout la dépense d'entretien des câbles en limitent de plus en plus l'emploi, et il est probable qu'on n'en installera plus guère, malgré le bon rendement qu'ils permettent d'obtenir. On trouvera des détails sur ces câbles dans Reuleaux, (1er Konstructeur (4° édition allemande, p. 792), et dans un ouvrage de MM. Léauté et Bérard, Transmission par câbles métalliques, publié en 1895 dans ïEncyclopédie (*) Voir Bulletin de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale, 2° sem. 1902. (**) On dit souvent télodynamif[iies. Littré fait remarquer que télédyUuaique est préférable. Tome 11, 1902.
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