Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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REVUE
DE
LA
CONSTRUCTION
des Aide-Mémoires. Cot
DES
MACHINES
ouvrage est terminé par une
bibliographie du sujet. Canalisations de vapeur. — Dans les ateliers qui n'ont qu'un petit nombre de machines-outils puissantes, par exemple pour le travail des blindages, des canons, des grosses pièces de machines, on commande souvent chaque outil par un moteur spécial, desservi par une canalisation de vapeur. Mais on ne fait plus guère d'installations de ce genre, la transmission électrique étant plus simple et plus commode. La canalisation de vapeur reste d'un usage courant pour alimenter les marteaux-pilons des forges . Une canalisation publique de vapeur, avec un- réseau étendu de conduites souterraines, a été installée à New York, pour le chauffage plus que pour la puissance motrice. Une telle distribution offre de grands avantages pour le chauffage; mais, pour qu'elle puisse être avantageusement installée, il faudrait que la plupart des habitations des rues desservies adoptassent le chauffage à vapeur, ce qui, en général, demanderait un temps assez, long. En outre, pendant l'été, la consommation, limitée à l'emploi de la vapeur comme puissance motrice, deviendrait très faible et la perte par condensation dans les conduites serai) proportionnellement très grande. A Boston, on a installé une canalisation d'eau chaude au lieu de vapeur. Air comprimé. — Au lieu de vapeur, on peut employer dans les canalisations l'air comprimé, aune pression généralement modérée, de 6 à 8 kilogrammes par centimètre carré. Toutefois, si on no se ©entente pas d'un rendement très faible, il faut chauffer l'air au moment de l'emploi, ce qui complique un peu une installation dont un des mérites est la simplicité. Aussi les distributions générales
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d'air comprimé, comme celle qui existe à Paris, sont-elles rares. Dans les mines, spécialement dans les mines grisouteuses, l'air comprimé présente des avantages évidents qui en font continuer l'usage. Quelquefois l'air comprimé remplace la vapeur pour la commande de marteaux-pilons. Dans l'intérieur des ateliers, l'air comprimé est un engin de transmission commode pour la commande de certains outils portatifs, pour le mattage et le rivelage, par exemple (*), et aussi de petits engins de levage : les ateliers européens auraient avantage à étendre l'emploi de ces appareils pneumatiques, fort usités aux Etats-Unis. Une des applications les plus importantes de l'air comprimé est la commande des freins continus des chemins de fer. L'air raréfié est parfois employé à la place de l'air comprimé, dans les freins à vide, et, exceptionnellement, pour l;i distribution de puissance motrice à petite distance (**). M. Gouilly a publié, en 1892, dans V Encyclopédie des Aide-Mémoires, un volume intitulé : Air comprimé on raréfié, terminé par une bibliographie étendue. Les outils pneumatiques portatifs ont été l'objet d'une étude par M. Amos, dans les Pràceedings of the Institution of mechanical Engine ers (1900, p. 119), étude qui a été traduite dans le Bulletin de la Société d 'encouragement pour l'Industrie nationale (mars 1900, p. 476)(***). Les Annales des Mines ont donné, en avril 1894 8 (9 série, t. V, p. 500), le dessin d'un vérin pneumatique pour ateliers (*"*). I,*) Voir Rente de Mécanique, 2" sem. 1900, p. 115, 665, 769.
(**) Voir Bulletin de l'Association amicale des Élèves de l'Ecole nationale supérieure des Mines, 1892, p. 54. (***) Voir aussi, dans le même Bulletin, 1900, 2* sem., p. 398 et 818. (**") \\>ir Revue de Mécanique. 1900, 2- sem., p. 111 et 663 ; 190], 2' sem.. P- 92,412, 721; — The Journal of the Franklin lnstitute, vol. CXLYlll