Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)

Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)

Page : Image 119

Révision de 2 févr. 2015 10:55:29, edited by Anonymes

230

LES ANCIENS CHENAUX AU RIE El; ES DE CALIFORNIE

LES

ANCIENS

CHENAUX

AURIFÈRES

DE

CALIFORNIE

23 i

700 mètres d'altitude à 1.700 mètres d'une manière inin-

la' première période qui ont eu à vaincre les premières

terrompue. On appelle Dividea toutes, les

difficultés et sont, par conséquent, plus souvent parallèles

collines

parallèles séparant

aux veines de quartz. Comme ces veines étaient en di-

les rivières, et dont laligne défaite est si uniforme qu'elle

rection parallèles ;i la stratification, les chenaux de la

est. une image démonstrative de l'ancienne existence d'une

première période étaient souvent dirigés de iiièine. c'est-

vaste plaine doucement ondulée, descendant la

Sierra

l'axe de

Nevada à la vallée de Sacramento, et dans

laquelle les ravins actuels

quente,

de

sont

à-dire Nord-Sud. Les chenaux postérieurs sont plus généralement Est-Ouest.

dus à l'érosion subsé-

Pendant la période des éruptions, un cément ou boue

à la disparition des anciens chenaux sous la lave.

volcanique recouvre les anciens lits, elles eaux se frayent

La base de ces Dividesest formée de roches métamorphiques anciennes, schistes

veinés de

quartz aurifère,

un passage ailleurs, évitant les plus grandes épaisseurs de ce cément, qui est assez résistant. Donc ces chenaux de

tantôt argileux, tantôt siliceux, tantôt talqueux, de direc-

seconde période

tion N.N.E., de pendage variant de 75" à 85" E. Ces

plus haut, tantôt

schistes sont interrompus par des dykes de diabase, etc..

niveau. Le gravier de ces nouveaux chenaux est formé,

et par une large bande de serpentine parallèle ou à peu

partie de roches du bedrock, partie de cément éruptif.

croisent souvent,

les premiers, tantôt

et le plus souvent plus bas que leur

près à leur direction et allant de Georgetown àBathprès

Les dernières éruptions sont formées de cément grossier

de Forest Hill. Au-dessus des schistes sont les graviers

et <le conglomérat volcanique bedrock.

des anciennes rivières, atteignant 100 mètres et plus de hauteur, et où l'on trouve encore îles troncs de Pins et de

charriant

des roches du

Après les éruptions et avant le régime actuel des eaux,

( 'houes. Tout le sommet du Divide est formé de lits massifs

on a const até encore l'existence de chenaux dont le gra-

de cément, lave et conglomérats volcaniques, variant du

vier est en majeure partie formé de galets de cément, et

blanc au rouge sombre, sans or. On compte trois systèmes de chenaux successifs : avant,

ces chenaux sont très pauvres en or. Enfin les rivières

pendant et après

les éruptions volcaniques. Avant les

encaissés jusqu'à plus de 1.000 mètres de profondeur au

éruptions, la grande plaine ondulée présentait un système

travers des laves et du bedrock. Elles ont suivi d'abord

modernes se sont creusé des lits beaucoup plus profonds,

de dépressions dans le bedrock, larges de 4 à 5 kilomètre*

les lignes marginales des boues volcaniques devenues très

et plus, peu profondes relativement à cette largeur, 50 à

dures et ont surtout coupé les anciens chenaux à leurs confluents.

200 mètres environ. Les graviers atteignaient 100 mètres d'épaisseur, comme

de nombreux

Ces chenaux des différentes périodes se différencient

endroits. Les chenaux ou thalwegs suivaient naturellemerjj

on

l'a

reconnu

en

donc par la nature de leurs galets, par leur direction, par

les lits de schistes tendres; les veines de quartz plus

l'escarpement des bords,

dures résistaient au point de dévier parfois la direction du

période, par l'épaisseur de la lave, plus forte à la dernière

très faible lors de la première

chenal jusqu'à ce qu'elle leur devînt parallèle, et leurs

période, par le croisement et par Le niveau.

débris formaient les galets de quartz et le sable quartzeux,

croiseur, de période postérieure, est le plus profond, il

si abondants dans les chenaux, surtout

s enrichit de l'or de celui qu'il a traversé, d'où son irré-

dans ceux

de

Le chenal