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NOTE SUR LE HAVAGE MECANIQUE DES CHARRONS

NOTE SUR

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LE HAVANE MÉCANIQUE DES CHARBONS A LA COMPAGNIE DES MINES D'ANZIN Par M. SACL1EH, Ingénieur en Chef des Travaux du fond aux Mines d'Anzin.

Dès que la Compagnie d'Anzin eut connaissance du développement du havage mécanique des charbons dans les mines de l'Amérique du Nord, elle confia à ses ingénieurs l'étude de cet outillage. Les diverses notes publiées dans les revues techniques, et principalement celle que M. de Gennes fil parailre e dans les Ânnalét des Mines (t. XVIII. 9 livraison, 1900 j ont facilité singulièrement notre tâche. En analysant les divers outils en usage aux États-Unis, nous reconnûmes bien vite l'impossibilité de les adapter au travail de la houille dans notre gisement. Nos couches sont trop minces, leurs épontes trop ébouleuses, leurs inclinaisons trop variables (de 0° à 90") pour permettre l'usage d'outils lourds, encombrants, construits spécialement pour des veines épaisses, solides et faiblement inclinées. De tels appareils ne pourraient pas pénétrer entre le muret le toit de nos veines, et, même dans nos couches m les plus épaisses (0 .80 à 1 mètre), les ouvriers affectés it leur manoeuvre travailleraient dans de mauvaises conditions d'équilibre. La plupart des baveuses américaines,

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loin de fournir plus de gros produits, convertiraient en pulvérulent 30 p. 100 de la partie utile du charbon, ce qui nous occasionnerait une perte commerciale importante. Leur emploi nous conduirait aussi à faire séjourner le personnel dans des fronts de faille insuffisamment boisés, conditions inacceptables quand on se soucie avant tout de la sécurité des ouvriers. Malgré la déception que nous avons ('prouvée par la première étude des baveuses américaines, nous ne nous sommes pas découragés et nous avons cherché de suite nue machine pouvant se plier aux difficultés de notre gisement. Il nous fallait trouver une baveuse légère, mue à l'air comprimé (mines à grisou), facile à transporter et à mettre en batterie entre deux lignes de boisage écartées de 1 mètre environ dans une taille, et cela quelle que soit l'inclinaison de la couche, pour que les conditions de sécurité et de rendement soient observées. Cet outil m devait aussi pouvoir faire un havage de l ,50 de profonm deur sur 0 ,06 de hauteur, pour conserver au charbon toute sa valeur commerciale, et être utilisé soit dans le travail en taille, soit dans le creusement direct des voies de roulage. Nous avons reconnu bien vite que nous pouvions, sans grande dépense, transformer en haveuses les perforatrices en usage à la Compagnie pour le forage des mines. Ces perforatrices sont du type Burton, complètement modifiées comme construction par la Compagnie des mines m d'Anzin, ayant D"', 070 de diamètre au piston et i > ,lôU de course. Pour obtenir ce résultat, il fallait doter l'appareil de perforation d'un dispositif permettant sa rotation sur son affût dans un plan donné, puis avoir la possibilité de l'aire varier l'inclinaison dé ce plan dans tous les sens.