Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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REVUE
DE
LA
CONSTRUCTION
DES
MACHINES
par ce premier, puis par le second cylindre (g), jusqu'à 4^ puis 50 kilogrammes, et enfin comprimé à 200 kilogrammes dans le troisième cylindre (/'), qui, on le voit, comprime à la fois les deux courants d'air. Après le parcours commun depuis ce troisième cylindre jusqu'au-delà du robinet a, l'air du second circuit (ou, en réalité, une quantité égale à celle aspirée dans l'atmosphère) se détend, à travers le robinet b, de 50 kilogrammes par centimètre carré à la pression atmosphérique. Le refroidissement est suffisant, une fois la machine bien en train, pour qu'une fraction de l'air se liquéfie (enc) ; le reste, après avoir circulé dans le tuyau extérieur du serpentin échangeur de température, s'échappe dans l'atmosphère. Comme exemple des proportions des deux circuits, une machine Linde d'un certain type fait circuler par heure 78 mètres cubes d'air (mesurés à la pression atmosphérique et à la pression ambiante), dans le circuit de refroidissement, de 50 à 200 kilogrammes par centimètre carré, tandis que le circuit d'alimentation comprend, par heure, 19 mètres cubes mesurés de même. Sur ces 19 mètres cubes, 34 p. 1UO se liquéfient, donnant 8,3 litres d'air liquide, et le reste est rejeté dans l'atmosphère('). La valeur de la pression intermédiaire peut être modifiée : dans les petites machines, cette pression n'est que de 20 kilogrammes, parce que le compresseur n'a (pie deux cylindres, comprimant l'air successivement à 20 et à 200 kilogrammes par centimètre carré. Enfin, le refroidissement de l'air, après la compression, à l'aide d'une machine frigorifique ou d'un mélange réfrigérant (employé dans les petits appareils), n'est pas (*) Ces nombres m'ont été donnés par M. Desvignes, représentant (le la Société des machines à glace système Linde, à qui je suis red va Ole d'un très grand nombre de renseignements intéressants suc la question.
EN
L'AN
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indispensable, au moins dans les grandes installations ; mais, sans ce refroidissement, la production d'air liquide est notablement réduite, comme le montre le tableau ciaprès, qui donne, d'après M. Linde, quelques éléments de divers types de ses machines : NUMEROS DE LA .MACHINE
I
III
/ avec refroidisProduction I eut sem 0,75 1,25 en litres ■ par heure
f
\
10
20
100
sans
refroidissèment
Puissance motrice en chevaux
Eau de circulation en litres par heure
3,5
8,5
?50
100 «ni 850
30
105
190
1.400 2.300 3.800 8,000 15.000
Pour apprécier la valeur théorique de la machine, il faudrait calculer, pour un travail donné, la production d'air liquide, qui résulterait d'un cycle d'opérations qui éliminerait toutes les pertes accessoires, et en rapprocher la production effectivement obtenue. La détermination de ce cycle théorique est assez délicate, et le calcul exact exigerait la connaissance de données physiques relatives à l'air aux. basses températures, telles que chaleurs spécifiques, chaleur de vaporisation. M. Linde a fait une étude de ce genre dans un travail qu'il a publié, en 1897, dans la Bayerische Industrie und Gewerbeblatt os (année 1896, n 46 à 48). Outre les documents déjà cités, on consultera utilement, sur la liquéfaction de l'air, un travail de M. Linde ,lails
le Génie civil des 15 et 22 mai 1897; le Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale p. 1114; 1896, p. 621 ; 1897, p. 1404; 1898, P- &9); des articles de M. Mathias dans la Revue généTome 11, 1902.
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