Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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CONSTRUCTION
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MACHINES
dans des cas exceptionnels que l'étude d'exécution prend une telle ampleur. Prix de revient et devis. — Une partie souvent très importante de l'exécution est l'établissement des prix de la construction. Quelquefois il n'est pas nécessaire de connaître exactement d'avance ce que coûtera la construction ; il suffit alors de dresser les prix de revient à mesure que le travail s'exécute. Mais souvent, quand il s'agit par exemple de faire une offre dans une adjudication, il faut un devis approchant beaucoup de la réalité ; c'est là une partie très délicate et très importante de l'étude d'exécution. Confection des dessins. — En ce qui concerne l'exécution matérielle des dessins, les échelles le plus généralement adoptées (sauf dans les contrées où le système métrique n'est pas encore en usage général) pour les dessins de machines sont celles du 20 e , du 10% du 5 e , de moitié, et la grandeur d'exécution. Pour certains détails de petite dimension, on emploie quelquefois des représentations plus grandes que l'exécution. Le format généralement employé est le grand aigle (75 sur 110 centimètres); mais les formats plus petits (demi-grand aigle et quart grand aigle), quand la dimension des tracés en permet l'usage, sont plus commodes: inversement, on est parfois conduit à des dimensions supérieures au grand aigle : dans ce cas, le dessin sur des tables horizontales devient assez pénible, et on se sert beaucoup, en Allemagne et en Suisse, de tables à dessin verticales. Le panneau sur lequel on dessine, porté sur des pieds solides, s'élève et s'abaisse à volonté. Devant ce panneau peut se déplacer une règle horizontale qui reste parallèle à elle-même et qui remplace le té ordinaire. Le déplacement parallèle est obtenu par l'emploi
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de fils d'acier convenablement disposés, qui supportent la règle et qui sont tendus par des contrepoids. Comme la planche à dessin n'est pas tout à fait verticale, mais légèrement inclinée, on peut facilement placer une équerre sur la règle. Cette règle porte une petite tablette à rebord sur laquelle on pose les crayons et les compas. Il est très utile de compléter les dessins par une série de renseignements écrits, comme l'indication sommaire de la fatigue du métal, des charges pour lesquelles la pièce est calculée, du nombre de pièces à exécuter pour un appareil. En général, il ne manque pas de place pour ajouter sur les dessins ces inscriptions, ainsi que d'autres qui peuvent servir; cela vaut mieux que de donner ces indications sur des feuilles séparées, qu'il sera difficile de retrouver plus tard et qui n'accompagnent pas nécessairement le dessin. En général, les dessinateurs sont un peu trop avares de ces indications utiles. Peut-être est-ce une habitude qui provient de l'époque, déjà éloignée, où les expéditions des dessins devaient être calquées, faute de procédés simples de reproduction, et où on ne se souciait pas d'augmenter le travail du calqueur. Une indication fort importante, qu'on ne doit jamais omettre sur les dessins, pas plus que sur toutes les pièces écrites, est la date de l'exécution (*). Les études sont exécutées au crayôn ; lorsqu'un dessin est entièrement terminé, on en fait un calque à l'encre de Chine bien noire ; ce calque sert à obtenir autant de reproductions photographiques qu'on en désire. Non seulement ce procédé de reproduction, comparé aux calques qu'on faisait autrefois, est commode et peu coûteux, mais il a le grand avantage de donner des épreuves (*) Il est étonnant de voir combien de documents et de publications manquent de cette marque essentielle. Sur certains livres, la date de Publication est omise, non par négligence, mais pour un motif assez évident et bien critiquable.