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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES

chines doivent toujours pouvoir se faire sans difficultés : ce sont là des qualités pratiques des appareils, fort appréciées de ceux qui s'en servent, et faute desquelles des machines excellentes en principe risquent d'avoir peu de succès. L'usure, qu'on doit chercher à réduire au minimum, en donnant aux surfaces frottantes une étendue suffisante, doit porter autant que possible sur des parties faciles à remplacer. L'observation de cette règle conduit parfois à des dispositions qui compliquent un peu la construction, mais en facilitant l'entretien ultérieur. Par exemple, les fourches des barres d'excentriques, dans les petites machines à changement de marche, peuvent s'articuler directement, sans intermédiaire, sur les tourillons forgés avec la coulisse ; on obtient d'excellents frottements, dans ce cas, avec des pièces cémentées et trempées. Néanmoins l'usure finit par ovaliser les trous; il faut alors détremper la barre, aléser le trou, si l'épaisseur restante de métal est suffisante, de manière à y rapporter une bague. C'est un travail assez important, qu'il vaut bien mieux faire pendant la construction, en montant dès le début la bague, dont le remplacement sera facile. Cette bague peut, en outre, être en métal un peu tendre, de sorte que le tourillon ne s'use pas. La sécurité de ceux qui se servent des machines et qui les approchent est assurée par un ensemble de dispositions, dont les unes sont bien connues, mais dont certaines seraient assez difficiles à prévoir sans une connaissance spéciale de la question. L'attention, depuis un certain nombre d'années, s'est beaucoup portée sur ce sujet, q' u a donné lieu à d'importantes publications (*). (*) Voir notamment les publications de VAssociation des industrie^ de France contre les accidents du travail, à Paris, 3, rue de Lutè<$ Le directeur de cette Association, M. Mamy, a publié une notice sur les Appareils de sécurité dans la Mécanique à l'Exposition de 1900.

EN L'AN

1900

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Il est fort intéressant que l'aspect des machines soit agréable, et il n'y a aucune raison de le négliger dans les études et la construction plus que pour tout autre objet. Du reste, l'aspect satisfaisant résulte avant tout de l'unité de la conception, de l'harmonie des diverses parties et de la bonne appropriation de l'appareil à sa destination. Mais il faut prendre garde de le gâter par la négligence dans les détails. C'est ainsi que les appareils de graissage et autres accessoires, les tuyauteries, les tringles de manoeuvre, ne doivent pas être montés au hasard sur les machines, mais disposés avec soin et discrétion. Toute décoration rapportée est aujourd'hui à peu près complètement bannie des machines : on proscrit de plus en plus les peintures voyantes, les encadrements à l'aide de gros filets. Les pièces de fonte sont le plus souvent recouvertes d'un léger enduit gris foncé ou noir, qui laisse voir la forme du métal tel qu'il sort du moule : pour les enveloppes des parties chaudes, telles que les cylindres à vapeur, on emploie beaucoup les tôles russes, de couleur gris fer, de préférence à la peinture. Les pièces de mécanisme, telles que bielles, manivelles, barres d'excentriques, sont encore généralement polies, bien qu'en principe le poli ne soit indispensable que pour les parties frottantes, cachées pour la plupart. Cependant le poli peut se justifier pour les pièces d'acier exposées à recevoir de l'huile ; mais un corps de bielle, par exemple, peut rester brut, pourvu qu'on le forge avec une précision suffisante. Il est rare toutefois que les bielles ne soient pas entièrement travaillées à la machine-outil. On a renoncé presque complètement aux enveloppes de laiton poli, qui tirent l'œil. On se contente de quelques bandes en laiton ou en métal blanc poli ; mais les constructeurs de goût n'en font qu'un emploi très discret. D'une façon générale, l'élégance et la sobriété de l'aspect des machines étaient remarquables à la dernière Exposi-