Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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DE LiV CONSTRUCTION DES MACHINES
limitent automatiquement la course de chaque outil. Une fois la machine réglée, lé travail du conducteur se réduit à peu de chose; il n'a qu'à substituer un outil à un autre qui a terminé son travail, en faisant tourner le support revolver, puis à faire glisser la barre après l'exécution de chaque pièce. On peut même assez facilement disposer la machine pour qu'elle exécute automatiquement ces mouvements simples ; ces machines automatiques sont fréquemment employées, notamment pour la confection des petites vis, qu'elles exécutent rapidement. Une fois la machine réglée au début de l'opération, travail assez délicat, qui doit être fait par un spécialiste, le conducteur n'a plus qu'à remplacer les barres d'acier consommées, à vérifier de temps en temps que le travail reste précis, l'usure des outils finissant par modifier les dimensions obtenues, enfin, à surveiller la machine. Un même homme peut alors s'occuper d'un grand nombre d'appareils différents. Pour la confection de certaines pièces en série, l'emploi du tour-revolver est bien plus avantageux que l'ancien procédé consistant à forger une ébauche voisine de la forme définitive, et à terminer cette ébauche sur le tour ordinaire. La tendance actuelle est d'appliquer le même système à la confection de pièces de grandes dimensions. La fig. 91 représente un grand tour-revolver américain, de Gisolt. Le tour-revolver de Conradson(*), exposé en 1900, a un revolver principal de l m ,22 de diamètre, pouvant admettre 25 outils, et porteur d'un petit revolver à 4 outils. Le tour à décolleter de la Société alsacienne de constructions mécaniques (fig. 92), à commande électrique, est muni d'un revolver à axe horizontal.
(*) Les Machines-Outils à l'Exposition de 1900, par G. Richard, p,