Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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REVUE
DE
LA
CONSTRUCTION
DES
MACHINES
En ce qui concerne le meulage des outils, il en est, comme les fraises, les forets hélicoïdaux, pour lesquels on fait usage de machines spéciales, qui donnent exactement les profils prévus. Il n'y a aucune raison pour ne pas procéder de môme à l'égard de tous les outils, par exemple pour les burins de tours et de raboteuses. Les affûteuses de ces outils commencent à se répandre, et c'est un progrès sérieux. Un des avantages des machines à fraiser provient de ce que ces machines emploient des outils bien faits; il doit en être de même pour les autres machines. L'ancienne habitude de laisser les tourneurs, les raboteurs, affûter leurs outils à leur guise, est condamnable pour plusieurs motifs, au moins dans les grands ateliers. Il est évident qu'un bon ouvrier mécanicien doit savoir au besoin confectionner ses outils pour pouvoir travailler avec un outillage restreint ; mais, parce qu'à la rigueur on sait se passer d'un outillage compliqué, il ne s'ensuit pas qu'on doive dédaigner les ressources de cet outillage quand on peut en disposer. En cas de nécessité, un bon ouvrier exécute au burin et à la lime des pièces qui, normalement, se font à la machine-outil; cela ne condamne nullement l'emploi de la machine. Pour la rectification après trempe des pièces qui demandent de la précision, on fait usage de petites meules artificielles. Les machines à meuler sont analogues au tour [fig. 103) pour rectifier les cylindres pleins et à l'aléseuse pour rectifier les cylindres creux (fig. 104). D'autres, ressemblant à une raboteuse, dressent les surfaces. La pièce reçoit de la table un mouvement rectiligne longitudinal alternatif; la meule qui tourne reçoit en outre un déplacement transversal alternatif assez rapide, afin d'agir régulièrement sur toute la surface de la pièce. On consultera utilement, sur ce travail de meulage. un mémoire de M. Codron, Expériences sur le travail des machines-outils, dans le Bulletin de la Société d'Encoit-
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