Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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LES GISEMENTS DÈ QUARTZ AURIFÈRE EN SIBERIE
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LES GISEMENTS DE QUARTZ AURIFÈRE EN SIBERIE
voit que le nivellement aurait détruit près des trois quarts des dépôts anciennement formés. Il reste cependant encore des montagnes de 2.500 à 2.800 mètres. Voici les altitudes des localités les plus importantes : Mètres Mètres
..
210 330 400 780 820
Usines d'Abakansk. . .
Pic le plus élevé d 3S
680 1 . 390 2.240 2.770 3.300
Il y a ainsi une suite de terrasses étagées, de plus en plus hautes, à partir de la grande plaine sibérienne, qui en forme le seuil. Les plateaux de Mongolie forment le second degré principal, à 2.000 mètres d'altitude, puis les terrasses recommencent à s'étager plus hautes encore, jusqu'aux plateaux du Pamir et du Thibet, qui sont à 4.000 mètres. Enfin ces derniers sont dominés par l'énorme chaîne de l'Himalaya, formant les assises culminantes de l'Asie, et la descente s'opère presque d'un seul coup jusqu'aux plaines de l'Inde. Il est donc probable que, dès l'origine des actions destructives des agents d'érosion, glaces, pluies, etc., il s'est formé deux courants principaux, l'un au nord, l'autre au sud de l'Himalaya, mais les effets en ont été beaucoup plus lents vers le nord, à cause de l'obstacle opposé par les glaces et du peu de profondeur des mers. Ces actions continuent sous nos yeux en Sibérie, mais de plus en plus lentes; le cours des fleuves va se ralentissant sans cesse, mais leur volume d'eau ne diminue pas ; les détritus, constamment charriés vers le nord, continuent d'agrandir le continent sibérien. La vallée de l'Yénisséi, dans le district de Minoussinsk, a une largeur de 20 à 50 kilomètres ; à l'endroit appelé la
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steppe d'Abakansk, elle a 200 kilomètres. Les affluents de l'Yénisséi et de l'Obi sortent de lacs nombreux, dans les monts Saïans et Altaï : lacs Itkoul, Blanc, Noir, etc. Il y a aussi de nombreux lacs salés, lac de Chira, etc. La région sud des districts d'Atchinsk et de Minoussinsk s'appelait autrefois la Sibérie italienne ; le climat en est souvent sec ; l'été est sans pluie, ou bien l'hiver est sans neige. Il y avait des arbouses; on n'en trouve presque plus. Certaines années, il arrive que le blé est détruit par la gelée blanche. L'Yénisséi ne dégèle que vers la fin d'avril, mais on a observé des alternances de périodes froides et chaudes dans les saisons. Nous allons maintenant décrire la région tles gisements de quartz aurifère. D'Itate à Tchebaki. — La route la plus commode pour y arriver part de la station d'Itate sur le chemin de fer transsibérien, entre Atchinsk et Krasnoiarsk. C'est une route d'abord en plaine marécageuse, pins à travers des steppes, entre de petites collines où l'on observe des Kmtrganes, dernières traces de l'occupation de tribus mongoles qui se sont retirées vers la Chine. - A Charipova, la plaine est entourée de petites montagnes où l'on observe quelques roches mélaphyriques noirâtres. A Parnaïa, sur le lac Bogé (lac de Dieu), on remarque les grès dévoniens d'un rouge violacé tout le long de la rive est, que suit la route; le lac a 13 kilomètres de longueur. Plus loin, ce sont des calcaires gris brun, des grès et des marnes. A Kostima, sur les bords de la rivière Pechitcha, aflluent de gauche de l'Yous noir, les collines environnantes sont formées de grès dévoniens qui reparaissent au delà, dans la vallée de l'Yous noir, avec des conglomérats et des roches porphyriques. On observe un rocher de porphyre à Podkamen, au bord de l'Yous, puis on