Annales des Mines (1902, série 10, volume 2)
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nait sans doute de veines semblables à celles d'Askold; elles sont abandonnées, comme épuisées. Sur le continent, à 40 verstes ou kilomètres à l'E. d'Askold, au voisinage de couches de charbon en exploitation, on a découvert une autre veine de quartz, de 20 à 30 centimètres d'épaisseur, dont on peut suivre l'affleurement sur 60 mètres de longueur. Elle est intercalée dans les granite-syénites, au voisinage des calcaires. Un simple travail au pic a permis de retirer près d'un poud d'or, ou 16 kilogrammes; on projette l'installation d'une batterie de pilons. L'endroit s'appelle Nahodka. Mine de Tuteka. — Les mines d'or précédentes ne sont pas très importantes, mais on nous permettra de décrire, à cause de la présence d'un autre métal précieux, les mines de plomb et d'argent, situées près de la baie d'Olga, à 260 milles ou 400 kilomètres environ au N.-E. de Vladivostok, à 32 kilomètres environ de l'embouchure de la rivière Tuteka : l'accès se fait par une route qui remonte cette vallée, depuis le port naturel que fait la baie de la Tuteka. Le minerai est formé de plomb argentifère en veines argillacées dans le calcaire. Les pentes, sur plus de 110 mètres de hauteur, sont couvertes de débris calcaires, de minerais de fer et de plomb. Le calcaire est gris clair, veiné de calcite et d'arragonite qui forment aussi des géodes ; il est probablement d'âge ancien, peut-être silurien. Les granités, syénites, etc., forment des pointemonts au voisinage. On trouve, avec la galène à grain fin en masses compactes, La blende, le cuivre gris et carbonaté, les pyrites de fer et de cuivre, le quartz et la barytine. Cette mine avait été exploitée anciennement par les Chinois ii un affleurement situé à 200 mètres environ audessus de la rivière; la roche était très dure, la galène
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massive, irrégulière, de sorte que les travaux chinois sont très tortueux et d'un accès difficile. Il y avait sans doute des minerais d'argent natif, car les Chinois ont laissé dans les haldes une quantité de minerai de galène massive, à gros cristaux surtout. Le puits principal des Chinois a 30 mètres de profondeur, il est incliné à 80°, le minerai continue en veines de chaque côté, comme s'il formait un filon dont une colonne riche aurait été enlevée. Les essais de la galène restante, en veines, donnent 76 p. 100 de plomb et 1.650 grammes d'argent par tonne. A l'E. se trouvent, au contact presque du minerai, des dykes calcaires irréguliers à spath calcaire, des schistes et un porphyre blanc kaolinisé. Il y a plusieurs autres fouilles chinoises, dont la principale se trouve dans les calcaires et a également 30 mètres de profondeur. L'on a entrepris une petite exploitation dans la région non touchée par les Chinois. Le minerai, expédié en Angleterre, donne 62 p. 100 de plomb et 900 grammes à 1 kilogramme d'argent par tonne. Il forme tantôt des veines, tantôt des amas irréguliers, mais paraissant se prolonger en profondeur, ce qui rendrait nécessaire de foncer un travers-bancs pour le reconnaître. On a reconnu la présence du minerai sur 3 à 4 mètres de puissance moyenne et plus de 300 mètres de longueur, sans parler de quelques fouilles qui ont décelé la présence d'autres veines et amas à plus de 400 mètres des travaux principaux. Le minerai tient environ 15 p. 100 de zinc. En outre, à 330 mètres environ au-dessus de la rivière Tuteka, on a trouvé du minerai de cuivre en plusieurs endroits, mais il n'a pas été encore exploré. Il est probable que l'exploitation du plomb prendra un développement assez grand dans cette région avant longtemps. Tome
II, 1902.