Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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L'ABATAGE MÉCANIQUE

sidérables la production d'un quartier (*). Pour une même extraction, il y a donc moins de galeries à entretenir, moins de tractions mécaniques à installer ; le personnel employé à la traction, à l'aérage, à la surveillance est . moins nombreux. Le front de taille avançant beaucoup plus vite que quand le havage est fait à la main, les difficultés de soutènement dans les chantiers sont moindres. En outre, comme la charge donne moins longtemps sur le front de taille, le charbon y est moins écrasé et fournit moins de menu; ce dernier avantage s'est surtout manifesté aux profondeurs supérieures à 150 mètres. La proportion d'accidents par 1.000 tonnes abattues, et même par 1.000 ouvriers, est moindre. Dans un exemple donné par Mr. Garforth, la proportion d'accidents graves arrivés au front de taille par 1.000 tonnes abattues à la main était 0,0126 ; elle est tombée à 0,0036 depuis l'emploi des haveuses. La diminution des indemnités à payer pour ces accidents produisit un bénéfice à la tonne de 0 fr. 037. Enfin, un dernier avantage, signalé il y a longtemps par Mr. Firth, est la diminution du capital engagé dans les maisons ouvrières. Suivant Mr. Firth, cette diminution de capital compenserait largement l'augmentation de capital nécessitée par l'installation des haveuses, et cette considération est particulièrement importante en Angleterre, où la plupart des charbonnages ne disposent que d'un capital limité. Comme ce capital engagé en maisons ouvrières ne donne qu'un très faible intérêt, Mr. Firth estime que les haveuses produisent de ce chef un bénéfice de 0 fr. 10 à la tonne.

(*) En moyenne, la production de l'ouvrier au front de taille est doublée.

DANS

LES

MINES

DE

HOUILLE

D'ANGLETERRE

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IX RÉSULTATS

OBTENUS

AVEC

LES

HAVEUSES.

Les résultats obtenus avec les haveuses sont très variables, et diffèrent beaucoup suivant qu'il s'agit d'expériences de courte durée ou de résultats obtenus en travail courant, mais dans de bonnes conditions, ou, enfin, de résultats obtenus dans l'ensemble d'un bassin houiller. Nous donnerons d'abord quelques résultats d'expériences(*). , 1° Une haveuse Gillott a fait 23 mètres en quarante minutes dans une argile dure. Le havage était profond de 1 mètre et l'air comprimé arrivait avec une pression de 2 kilogrammes. Messrs Gillott disent que leurs haveuses peuvent faire un havage profond de 1 mètre dans un charbon de dureté moyenne, avec de l'air comprimé à2kB ,100, à raison de 18 mètres par heure, tous arrêts compris ; 2° Au charbonnage de Denby Grange, une haveuse Hurd n° 2 a fait un havage profond de l m ,35 dans du charbon dur, à une vitesse de 0 m ,45 à 0 m ,50 par minute. Le moteur a consommé 30 ampères sous 500 volts ; 3° Au charbonnage de Hanwood, une haveuse Hurd n° 3 a fait un havage profond de 0 m ,98 dans du schiste argileux compact, à une vitesse de 0 m ,25 à 0 m , 30 par minute. Le moteur a consommé 20 ampères sous 400 volts. Voici maintenant des résultats obtenus en travail courant, mais dans des circonstances favorables : 4° A Lidgett colliery, des haveuses Clarke font un (*) Résultats indiqués par des constructeurs.