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NOTES SUR LA. THEORIE

résisté à l'altération que les roches feldspathiques, apparait dès les affleurements, mais alors terni et de peu de valeur; à 5 ou 6 mètres de profondeur, il reprend son éclat. C'est, d'habitude, un minéral foliacé à grands éléments et très pur; ces éléments, comme dans la plupart des filons de graphite, sont normaux aux épontes : ils atteignent 20 centimètres et laissent parfois entre eux un vide, comme dans un filon géodique, ou sont réunis par du graphite de formation postérieure. Les éléments normaux aux épontes se recourbent souvent dans l'axe ou sur les salbandes, et se rassemblent en une masse compacte; certains fragments doivent à ces zones un aspect de bois carbonisé, qui leur a fait attribuer, sans aucune raison, une origine organique. Des mouvements postérieurs ont parfois réouvert les filons au milieu, parfois ont amené des déviations le long des épontes. Enfin, l'on a des apparences de stockwerk, où des veines d'un centimètre cimentent des morceaux de leptynite. Tel est,

FII-.

2. — Échantillon de graphite de

Ceylan, d'après M. Weinschenk (Dimensions: 15 x S cm.).

notamment, le cas sur le croquis ci-joint, dessiné par M. Weinschenk d'après un gros bloc reçu récemment de Ceylan (fig. 2). Le graphite y affecte une structure radiée autour de granulite éruptive. Ces veines graphiteuses traversent nettement les éléments de la leptynite, tels que le quartz et le feldspath, ou, ailleurs, ceux de la pyroxé-

DES GITES MIÎfERATJX

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nite. Il est, du reste, frappant que la leptynite elle-même ne soit pas graphiteuse, et que l'on passe brusquement du filon de graphite à la roche stérile. Comme corps accessoires, on a signalé l'abondance du rutile, de grands cristaux d'augite et de la pyrite en concrétions faciles à trier du graphite, ce qui contribue à la valeur de celui-ci. Enfin, un minéral, qui, au premier abord, semble s'accorder moins naturellement avec l'idée d'une origine filonienne profonde sans remise en mouvement secondaire, c'est la calcite, dont les cristaux englobent souvent des concrétions rondes d'environ 1 centimètre et demi à 2 centimètres de graphite très bien cristallisé, ainsi qu'on le constate également àTiconderoga, et qui paraît là à peu près contemporaine de la formation du graphite. Le rôle de la calcite dans les filons métallifères, la proportion dans laquelle elle a pu être empruntée aux roches encaissantes, ou, au contraire, être produite par une oxydation partielle des carbures d'hydrogène en profondeur, sont des problèmes trop obscurs encore pour être traités ici incidemment; en tout cas, le caractère de cette association, à Ceylan, demanderait auparavant à être précisé. Pour M. Weinschenk, qui est extrêmement affirmatif dans ses conclusions, il ne fait pas de doute que de semblables filons graphiteux soient dus à un dégagement interne de fumerolles. Son opinion paraît très plausible d'après l'ensemble des faits qu'il a décrits. Il se fonde, toutefois, sur la présence de certains éléments oxydés, tels que le kaolin et la nontronite, dans une zone très mince au contact immédiat du filon, pour affirmer que ce dégagement n'a P u s'opérer en milieu réducteur de carbures d'hydrogène et faire intervenir des composés d'oxyde de carbone, °u carbonyles. Cette dernière conclusion ne me paraît nullement nécessitée par l'existence des minéraux altérés, et surtout du kaolin, qui, pour moi, est dû, comme je le