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NOTES SUR LA THÉORIE

par disparition du fer, peut, à son tour, donner de l'anatase, qui, elle-même, revient, par paramorphose, au rutile, forme la plus stable parmi les oxydes. Remarquons encore que l'oxyde de titane anhydre, malgré sa résistance à la plupart des réactifs chimiques, et, notamment, au plus énergique, l'acide fiuorhydrique (ce qui permet de le séparer pratiquement de la silice), est néanmoins soluble dans l'acide sulfurique. La présence fréquente d'une certaine quantité de pyrite associée avec les magnétites titanifères a donc pu, par une oxydation superficielle, entraîner la dissolution du titane, qui a ensuite subi le sort du fer et de l'aluminium, auxquels il était associé. C'est peut-être la raison principale, pour laquelle l'anhydride titanique est un élément constant de toutes les argiles sédimentaires (*) . Toutes les fois que ces argiles ont subi ultérieurement un métamorphisme et une cristallisation avec ou sans feldspathisation, le rutile a cristallisé, et on le retrouve donc comme élément cristallin des schistes argileux, ardoises, phyllades, gneiss, micaschistes, etc.. (d'où il a pu revenir de nouveau aux sédiments). Quand il y avait éléments calcaires, la combinaison de l'oxyde titanique avec la chaux s'est effectuée, et c'est du sphène que l'on observe dans les amphibolites, pyroxénites, gneiss amphiboliques et pyroxéniques, cipolins, etc.. Les mêmes minéraux existent encore dans les éléments ferrugineux des granités (**), syénites, etc.. : c'est-à-dire (*) M. LECLÈBE , ingénieur en chef des mines, qui a commencé une série d'analyses très précises pour rechercher le titane dans les argiles, m'écrit avoir constaté sa présence très commune dans les terrains contenant de l'alumine, mais non à l'état de réelle diffusion. Les proportions, dans lesquelles on le rencontre et qui peuvent atteindre au inoins 1 p. 100, sont très variables dans la masse d'une même formation sédimentaire, et la concentration a lieu généralement par strates. (**) J 'ai rappelé plus haut que l'analyse d'un granité moyen de la Creuse m'avait donné 0 ,32 p. 100 de titane; chiffre qui, d'après Clarke, correspondrait précisément à la teneur moyenne pour l'ensemble de toutes les roches.

DES GITES MINERAUX

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du rutile développé par actions secondaires dans les micas, du sphène dans les amphiboles ou pyroxènes, et, suivant la théorie que l'on professe sur l'origine de ces roches, on peut considérer ce titane comme étant à un stade plus ou moins avancé de son évolution. Si, comme ce n'est pas impossible, on suppose que, dans les granités, syénites, etc., le rôle des sédiments résorbés et recristallisés a été considérable, si l'on réduit à peu près l'apport interne au magma de quartz et de feldspath en voyant, dans les biotites, de simples débris argileux métamorphisés (la dissémination plus grande du phénomène si constant des esquilles schisteuses), le rutile des micas viendrait seulement de l'argile; si l'on admettait un apport interne, ce serait la scorification des magnétites titanées, supposées exister en profondeur. Enfin, une dernière remarque essentielle, c'est que les oxydes de titane une fois cristallisés, — et malgré les altérations ou dissolutions possibles dont il vient d'être question, — rentrent dans la catégorie des éléments durs et lourds, qui tendent sans cesse à se concentrer dans les sédimentations. C'est, sans doute, pour cela que l'on retrouve du rutile, de l'anatase, de la brookite et de 1 ilménite, un peu partout, jusque dans les craies du bassin de Paris ou du Nord (avec possibilité d'une recristallisation partielle). Pour préciser maintenant ces questions en étudiant les divers gisements du titane, il peut être utile de rappeler certaines propriétés chimiques du titane. ' Ces propriétés se résument en deux faits essentiels : d une part, analogie avec le fer; de l'autre, avec le groupe silicium, de l'étain, du zirconium et avec le carbone. L analogie avec le groupe du fer se traduit par l'existence d'un sesquioxyde Ti 2 0 3 , isomorphe avec A120 3 et Fe 2 CH, ainsi que d'un spinelle magnéto-titanique. Par Sm te, les bauxites, où l'alumine et le sesquioxyde de fer