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NOTES SDR LA THÉORIE

DES GITES MINÉRAUX

siques. On peut, d'autre part, 'trouver, ainsi que nous allons le voir, de nombreux indices de la cristallisation du titane à l'état d'anhydride titanique dans un milieu acide, notamment dans des pegmatites et des quartz. J'ai déjà fait remarquer plus haut combien il y avait là, avec le carbone, une analogie frappante, et cette analogie paraît de nature à faire considérer comme réellement originelle et importante pour la genèse du graphite l'association déjà signalée de ce corps avec le rutile ou le sphène.

ménite dans les produits d'émanation directe des granités de l'Ariège avec accompagnement de tourmaline. 11 l'a retrouvée également assez abondante -au voisinage des filons d'apatite à Oddegaarden, en Norvège, qui paraissent se relier à une venue granulitique. Ces faits, qu'il serait aisé de multiplier, suffisent à montrer une cristallisation probable de l'acide titanique par intervention de minéralisateurs énergiques [peut-être de chlorofluorures, comme l'avait supposé Daubrée pour les filons du Saint-Gothard (*)], c'est-à-dire dans des conditions toutes différentes de celles qu'avaient mises en relief les ségrégations de fer titané. Il est, d'ailleurs, à remarquer que cette cristallisation du titane à l'état d'oxydes ou de sphène parait correspondre à une réaction moins profonde que celle précédemment étudiée et qu'on la trouve, en effet, manifestée dans des régions à dislocations plus récentes que la Scandinavie, notamment dans la chaîne hercynienne.

Titane en milieu acide. — Oxydes de titane, sphène, etc. — L'on connaît, dans cet ordre d'idées, les gisements célèbres de l'Oisans, oùl'anatase et la brookite accompagnent l'albite et le quartz dans des filons minces remplissant les fissures d'une granùlite ou d'une aplito (parfois avec calcite et sphène). L'anatase, la brookite et l'ilménite se trouvent de même dans des filonnets d'albite, en Morbihan. Il suffit également de rappeler les cristallisations si fréquentes de rutile à l'intérieur de cristaux de quartz, constituant les cheveux de Vénus. Dans un certain nombre de roches éruptives acides (granités, granulites, syénites), on trouve le sphène comme élément constant, toutes les fois qu'il y a eu assez d'éléments calcaires et magnésiens pour donner de l'amphibole ou du pyroxène: par exemple, en France, dans les granulites à pyroxène traversant les cipolins de Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace), dans les pegmatites à microcline en filons dans lo cipolin de Labourd (BassesPyrénées), dans les granulites traversant le gneiss à ' pyroxène de Saint-Denis-le-Courreau (Loire, etc.). De même, dans certains géodes de roches volcaniques, le sphène a visiblement cristallisé par sublimation (avec du quartz, du zircon, etc.) (*). Enfin, M. Lacroix a signalé l'il(*) Dans le Tyrol, M. de Lappaîent a expliqué le développement du sphène par un emprunt au rutile des schistes dans les phénomènes métamorphiques.

III OBSERVATIONS SUR LES KAOLINS DE SAINT-YRIEIX (**).

J'ai signalé, dans les premières pages de ce travail, la présence fréquente d'amas, de kaolin au contact des graphites de Bohême et de Bavière. On retrouve, d'autre part, très souvent des kaolins le long de divers gîtes métallifères : non seulement des filons d'étain, pour lesquels le fait a été spécialement étudié par Daubrée, mais même de filons sulfurés pîombeux ou argentifères ; ai »si à Pontgibaud (Puy-de-Dôme), à Brocken-Hill dans la Nouvelle-Galles du Sud (où il en est résulté une curieuse formation de kaolins grenatifères à minerais d'argent), etc. etc. (*V Géologie expérimentale, p. 41, 1819. \ ) Voir coll. de l'Ecole des mines, n° 1937.