Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)
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temps, de l'une de celles du corps cylindrique supérieur. Les parties de l'appareil situées à l'arrière des viroles rompues ont été retrouvées à 270 mètres de distance et, par suite dé la configuration du terrain, à 37 mètres plus haut que leur emplacement primitif. Le chevalement en fer du puits de mine a été renversé et brisé. Croirait-on que cette violente explosion a été inoffensive pour les personnes? Elle ne fit aucune victime. Deux ouvriers qui travaillaient au voisinage s'enfuirent, et l'un d'eux, ayant sauté d'un mur haut de 2 mètres, se fit quelques contusions; par ailleurs, les conséquences de l'événement, qui aurait pu causer de grands malheurs, furent purement matérielles. Fond de corps cylindrique d'âge inconnu, profondément corrodé à son pourtour et détérioré par la gelée. — Le cas suivant est analogue. Une fabrique de limonade et d'eaux gazeuses emploie une chaudière horizontale cylindrique, achetée d'occasion en 1891 chez un marchand de ferraille. On ignore son âge. En 1898, l'un des fonds s'était mis à fuir, percé par la corrosion; on avait remplacé ce fond crevé par un fond neuf et procédé à une réépreuve hydraulique, en abaissant toutefois le timbre de 4kg à 3kg. C'est l'autre fond qui, en février 1901, s'est violemment détaché. Il était, sur son pourtour, corrodé profondément : à la partie inférieure de la ligne de rupture, la tôle n avait plus qu une épaisseur variant de 7-j 13 à — de millimètre. Ce n'est pas tout. Mal abritée du froid 10 par un hangar, la chaudière avait été laissée garnie d'eau et le liquide y avait gelé. C'est lorsqu'on la remit en actW vité, pendant qu'elle montait en pression, que le fond use sauta. Par bonheur, l'usinier et deux autres personnes venaient de s'éloigner, et la rupture ne causa que des dégâts matériels.
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Locomobile batteuse très vieille et en mauvais état. — Une catégorie de chaudières dont l'entretien est trop souvent négligé est celle des locomobiles affectées au hallage des grains. C'est malheureusement un sujet sur lequel nous aurons à revenir lorsque, dans un article ultérieur, nous nous occuperons des accidents de 1902, car la campagne de battage de cette année a été marquée par plusieurs graves explosions de locomobiles. Mentionnons ici un accident de l'espèce survenu en juin 1901 : il a consisté en une explosion du corps cylindrique et il se rattache aux faits précédents par l'évidence du mauvais état qui en a été la cause. La chaudière, dont le corps cylindrique horizontal mesurait 0,80 m de diamètre et 1,90 m de longueur, avait été construite en 1869, c'est-à-dire il y a plus de trente ans. Le foyer et les' tubes avaient été changés vers 1885, mais l'enveloppe datait de la construction primitive. Elle avait subi, pour la dernière fois, l'épreuve officielle en 1895. L'explosion a consisté dans un déroulement du corps horizontal, dont la virole d'arrière, c'est-à-dire la plus voisine du foyer, s'est déchirée suivant la génératrice inférieure et développée à la faveur de déchirures transversales situées presque complètement en pleine tôle ; cette virole ainsi détachée a été projetée en l'air et est allée tomber à 21 mètres. Dans l'autre virole du même corps, il s'est fait latéralement, sur 0,40 m de longueur, une déchirure horizontale, à la faveur de laquelle un lambeau de tôle s'est relevé vers l'extérieur, laissant béanteune ouverture de 0,40 m X 0,12 m. Lexamen des tôles, effectué après l'accident, a montré un amincissement considérable de la partie inférieure du corps. L'épaisseur primitive, qui semble avoir été de 9 mm, e 'ait réduite, le long de la déchirure principale, à 3 mm Sllr tel point, à un peu moins de 2 mm sur tel autre. On Ouvàit aussi l'épaisseur réduite jusqu'à moins de 2 mm