Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)
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ACCIDENTS D'APPAREILS
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dessus du feu. Tout donne lieu d'admettre que la tôle qui s'est déchirée a péri par surchauffe ; l'importance des effets dynamiques, l'affouillement du sol par le fluide échappé de la communication de vapeur qui s'est trouvée brisée, la circonstance que les appareils indicateurs du niveau de l'eau paraissent avoir été en bon état et que le sifflet de manque d'eau n'a pas été entendu, concourent à faire penser que cette surchauffe n'a pas été le résultat d'un défaut d'alimentation, mais de ce qu'il y avait, d'une manière habituelle, formation d'un ciel de vapeur excessif à la partie supérieure du bouilleur. Ce n'est pas la première fois qu'on signale pareil phénomène dans une chaudière de ce genre (*). Surchauffe d'un bouilleur par dépôt scdin. — Dans un autre cas où un bouilleur s'est ouvert par surchauffe, l'accident, qui a affecté un générateur non tubulaire du type ordinaire à deux bouilleurs, a été le résultat de l'abondance du dépôt salin formé sur les tôles de coup de feu. C'était un générateur installé sur le carreau d une mine de houille. L'eau d'alimentation provenait des travaux du fond et, d'ordinaire, ne donnait dans la chaudière que des dépôts boueux sans consistance. Mais, trois mois avant L'accident, une venue d'eau de rocs querelleux fut rencontrée dans une bowette ; on écoula l'eau de cette source au même puisard que les autres ; or cette eau contenait 12,3 g de chlorure de sodium par litre, et la minéralisation de l'eau d'alimentation prit par suite un degré inusité. On ne se méfia pas de cette circonstance, jusqu'à ce qu'elle produisît le coup de feu qui coûta la vie au chauffeur. Autres surchauffes de bouilleurs : manque d'eau > (*) Cf. Compte rendu des séances àu XXIII" Congrès des ingénieurs « chef des Associations
de propriétaires d'appareils à vapeur,
,!
tenu
Paris en 1899; p. 50 : Cantonnements de vapeur particuliers à certain types de chaudières, note de M.
DCMAU.
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cause non précisée. — Pour rendre complète l'énumération des explosions de corps principaux ou de bouilleurs cylindriques intérieurement pressés, il ne reste qu'à mentionner une déchirure de bouilleur consécutive à une surchauffe produite par un défaut d'alimentation et une autre rupture de même espèce dont la cause n'a pas été déterminée avec certitude ; ces deux avaries n'ont entraîné que quelques dégâts matériels. Ruptures de foyers intérieurs et de tubes à fumée. —
Ecrasement d'un foyer intérieur en mauvais état. — Dans une petite fabrique d'eaux gazeuses, le foyer cylindrique (0,55 m de diamètre et 0,50 m de hauteur) d'une chaudière verticale jaugeant 175 litres s'est déchiré et rabattu à l'intérieur, et la chaudière a été projetée en lair par la réaction. C'était un appareil d'âge inconnu, corrodé, fatigué, acheté d'occasion et mis en service par l'un des propriétaires de la fabrique malgré les protesta- . tions de son associé. Il en est résulté des brûlures pour l'imprudent. Rupture d'un tube-cheminée corrodé et déformé . -— A bord d 'un navire à voiles, la chaudière verticale à foyer Ultérieur et bouilleurs croisés, installée pour le service des treuils et du guindeau, avait son tube-cheminée profondément aminci par la corrosion. La tôle, qui, d'après le dessin de construction, avait dû, à l'origine, être e l»aisse de 10 mm, a été trouvée réduite à 1/2 mm le long ( le la déchirure. Une déformation existait depuis quelque te mps dans cette partie du tube-cheminée : les officiers 11 bord ne l'ignoraient pas; mais les circonstances du service avaient fait ajourner la réparation. Aucune visite répondant à l'article 48 du décret du l or février 1893 11 aA a . ^ d ailleurs jamais eu lieu à bord : capitaine, second 6 lieutenant s'accordent à déclarer qu'ils ne connaissaient Pas cet article ni les obligations qu 'il entraîne.