Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)
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brûlés grièvement, 1 d'une manière légère. Ce sont les chaudières à petits éléments qui ont donné les 4 morts, causant ainsi près de - du total des morts correspondant, pour l'année, aux chaudières de toute nature. Chaudières à petits éléments : ruptures de tubes vaporisateurs. — Les accidents qui ont affecté cette classe de chaudières ont consisté tous les six en ouvertures de tubes vaporisateurs. L'une de ces ouvertures a été le résultat d'un défaut de soudure ; les cinq autres ont suivi une surchauffe et, sauf dans un cas où la cause n'en a pas été déterminée avec certitude, celle-ci a été la conséquence d'un abaissement du plan d'eau. Sous le rapport de la gravité des conséquences, ces accidents confirment à nouveau les observations relatives à l'utilité des mesures recommandées par la circulaire du 7 juillet 1900, ainsi qu'au danger que l'on court si l'on s'avise d'ouvrir les portes de foyer ou de façade lorsqu'un trouble se produit dans le fonctionnement d'une chaudière à petits éléments. C'est un sujet sur lequel nous aurons à revenir dans un article spécial. Chaudière Fie/d : déboitement d'un tube. — Quant à l'accident de chaudière Field, par suite duquel deux personnes ont été grièvement brûlées, il a été le résultat d'une réparation vicieuse : on avait employé, pour le remplacement de l'un des tubes pendentifs, un tube dont le cône d'emmanchement n'avait pas des dimensions convenables eu égard aux trous de la plaque; ce tube s'est déboité. Accidents divers. — Terminons la revue des accidents de chaudières en appelant l'attention sur deux accidents graves dont les circonstances sont assez particulières. Arrachement partiel d'un joint de caoutchouc. — L'un d'eux, qui a coûté la vie au chauffeur de l'appareil,
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a consisté dans le départ d'un morceau de joint en caoutchouc. Il s'agit d'une chaudière du type Thomas-Laurens, à foyer intérieur cylindrique et retour de flamme tabulaire formant un ensemble amovible. Cet ensemble, ou vaporisateur, est relié à l'enveloppe ou calandre par un grand joint à brides circulaires de 1,44 m d« diamètre, comportant 62 boulons. La largeur des brides, dans -le sens radial, est 9cm; les trous - des boulons mesurent 27 mm de diamètre. Entre les brides -est -interposé un joint de caoutchouc-, percé- -d'un nombre; égal de trous pour laisser passer les boulons. Ce joint venait d'être remplacé. Le caoutchouc employé pour la confection du joint neuf était plus épais qu'il n'eût convenu ; -sur - une fraction du pourtour, il l'ut mal placé : au lieu de déborder de -1/2 cm vers l'intérieur 4u joint, il n'eut de ce côté aucun dépassement. Oe plus, la bande de caoutchouc n'était pas exactement maintenue par les boulons, trop petits pour leurs troiîs. Enfin, dans la même région, qui se trouvait proche d'un mur, le joint fut mal serré. Une fois la chaudière eu pression, le caoutchouc fut déchiré et emporté sur une longueur de 0,50m. La chaudière se vida par l'interstice, et la nappe de fluide brûlant qui fit irruption dans le local suffit pour tuer le chauffeur. hausse manœuvre : envoi d'eau chaude dans une chaudière eu nettoyage. — L'autre accident s'est produit dans une chaudière en nettoyage, faisant partie d'une batterie dont les autres unités étaient en service. Une e( phpe de jeunes ouvriers travaillaient dans la chaudière ue tamponnée. Pour y rafraichir l'atmosphère, on voulut ) envoyer un jet d'eau froide prise sur la conduite d'alimentation ^ e ba batterie. Mais cette conduite d'alimenliU ion était ouverte, en même temps, sur un générateur eQ Ser vice dont, pour une raison ou pour une autre, le clapet de retenue d'alimentation ne fonctionna pas : ce ae fut pas de l'eau froide, mais de l'eau chaude qui arriva Tome UL, 1903.
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