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REVUE DES ACCIDENTS D 'APPAREILS A VAPEUR

dans l'appareil en nettoyage ; 4 ouvriers furent brûlés, dont 3 d'une manière grave .

2°

ACCIDENTS DE RÉCIPIENTS.

Au nombre de 4, les accidents de récipients survenus en 1901 se partagent en deux groupes bien distincts. Récipients de cuivre en mauvais état. — Deux d'entre eux, consistant en explosions de récipients de cuivre en mauvais état, n'ont causé que des dégâts matériels. L'un des appareils était un tambour d'encolleuse, de 2 m de diamètre, dont la tôle cylindrique, mince dès l'origine, usée par trente-cinq ans de service, avait encore été affaiblie en dernier lieu par les découpures résultant de la pose d'une pièce rivée ; il s'ouvrit en grand, suivant une génératrice voisine de la brasure. L'autre appareil était un récipient cuiseur employé dans une usine à tannin ; il avait déjà fait explosion en 1898. Ce récipient vertical avait sa paroi cylindrique formée de trois viroles. En 1898, c'était la virole supérieure qui avait sauté, affaiblie par l'amincissement auquel sont sujets les appareils de ce genre. On avait remplacé cette virole seule. Cette fois, c'est la virole du milieu et celle du bas qui se sont ouvertes ; la tôle de cuivre était réduite sur certains points à moins de 1 millimètre. Ouverture prématurée de couvercles. — Les deux autres accidents sont déjà connus des lecteurs des A* nales des Mines; ils ont été décrits en détail M. Maurice BeilômO. Ils furent le résultat de fausses manœuvres, sans qu'aucune avarie ait affecté les appareils. Ceux-ci étaient des récipients cylindriques à couvercle amovible; la fausse manœuvre a consisté, dans un (*) Note sur les dispositifs de sécurité à appliquer aux récipient vapeur à couvercle amovible (Annales des Mines, 10° série, t. Il, p. 87).

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cas comme dans l'autre, à déboulonner le couvercle sans qu'il y eût complète égalité de pression entre le vase et l'atmosphère. La première fois, c'était dans une manufacture de caoutchouc ; une ouvrière de dix-huit ans, qui passait à proximité, fut brûlée mortellement, pendant que l'ouvrier, qui ouvrait si malencontreusement le couvercle, était lui-même atteint de brûlures graves. La seconde fois, l'appareil faisait partie d'une distillerie locomobile; l'ouverture du robinet de vidange, destinée à faire écouler la pression, était Vraisemblablement restée inefficace à cause de quelque obstruction produite par le marc. Une circulaire ministérielle du 30 avril 1902 a invité le Service des Mines à appeler l'attention des industriels sur ce genre de danger et sur l'utilité de munir les récipients de vapeur à couvercle amovible d'un dispositif permettant de s'assurer efficacement, avant l'enlèvement du couvercle, qu'il n'existe plus aucune pression effective à l'intérieur du récipient. Ce dispositif peut consister en un petit robinet d'épreuve placé sur le couvercle même et permettant de vérifier sans danger, avant l'ouverture, l'égalité de pression avec l'atmosphère.