Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)
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la neige non glacée, les chameaux circulent sans peine. Le prix de revient du transport à dos de chameaux varie considérablement avec les saisons, car, comme ces animaux doivent se nourrir de ce qu'ils trouvent en route, et qu'en été toute végétation disparaît sur les terrains non arrosés, on ne trouve plus de chameliers à cette époque de l'année, même pour porter de faibles quantités. C'est alors que d'immenses troupeaux de chevaux et de chameaux transhument vers les pâturages alpestres, où ils trouvent une nourriture abondante et substantielle et où ils échappent à la peste des moustiques, qui infestent les bords de l'Amou-Daria de juin à octobre. La bonne saison pour les expéditions par chameaux commence au printemps, à la fin des gelées, et dure jusqu'à la fin du mois de mai, avant la date de la transhumance. A cette époque, on peut trouver des quantités presque illimitées de chameaux, pour des convois partant de Boukhara, de Samarcande, ou du point terminus de la navigation sur l'AmouDaria, pour porter les marchandises dans le Darvaz et le Karathégine. On peut opérer de deux manières, soit en achetant les chameaux au prix moyen de 60 roubles l'un, soit en traitant à tant le poud avec des entrepreneurs chameliers. Le premier système est certainement le plus économique ; mais il offre des risques en cas d'épidémies, qui sont fréquentes sur ce bétail spécial. Dans le second R système, il faut compter payer 2 ,50 à 3 roubles par poud de 16 kilogrammes pour le transport de Boukhara dans la vallée du Yak-Sou, soit sur une distance d'environ 500 kilomètres. Ces prix correspondent à un tarif kilométrique d'environ Ofr.80 à 1 franc par tonne et kilomètre. Le prix de transport par chevaux se traite dans les mêmes chiffres ; mais le poids maximum des charges ne dépasse pas alors 80 kilogrammes. Comme vitesse de transport, les chameaux peuvent couvrir en moyenne 35 kilomètres par jour. Avec les chevaux, on dépasse 40. DeS
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EN ASIE CENTRALE
RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
caravanes cheminent surtout pendant la nuit, afin d'éviter aux animaux la chaleur et l'extrême siccité du jour. Voici maintenant quelques notions succinctes sur lus moyens de transport qui peuvent être utilisés sur l'AmouDaria et le prix de revient de la tonne kilométrique transportée par cette voie. Navigation sur l'Amou-Daria. — GÉNÉRALITÉS. — La navigation sur l'Amou-Daria se fait au moyen de deux genres de matériel essentiellement différents : 1° Par chalands en fer remorqués par des vapeurs ; 2° Par kaïouks indigènes de grandeurs diverses. I. NAVIGATION A VAPEUR. — Cette navigation a pour point de départ, dans les deux sens, la ville de Tchardjouy, où s'opère le ravitaillement en mazout, car il n'y a pas d'autre combustible utilisable. On se sert des restes du pont d' Annenkoff pour charger directement le mazout des wagons-citernes dans les chalandsen A du croquis (fig. 1 , Pl. VII). Les vapeurs sont àtrès faible tirant d'eau, vu les difficultés de la navigation. La flottille se compose des bateaux suivants :
NOMS
des bateaux
Nieolas-11 G-D.-Olga! wand-Duc.. ÏMréVitch.. Tzar. .
et
FORCE TIRANT D'EAU
LONGUEUR
LARGEUR
en pieds
en pieds
en pieds
3 2 1/2 2 1/2 2 1/2 2 1/2
175 123 123 123 140
28 23 23
23 25
en chevaux indiquée de 75 kilogr.
500 420 420 420 500
OBSERVATIONS
Bateau neuf. Un des meilleurs. Même type. Remorqueur.
Ces bateaux sont affectés au service de Patta-Guissar de Kerki.
/vers l'aval, c'est-à-dire entre Tchardjouy et Piêtrexandrovodsk, forteresse près de Khiva, il y a d'autres ^Peurs affectés à ce se service.