Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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EN ASIE CENTRALE

RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES

comprendra facilement la raison en prenant connaissance des monographies que je donne plus loin. Il n'y a entre les placers sibériens et ceux de la Boukharie aucune ressemblance, et les méthodes à appliquer à ceux-ci ne doivent ressembler en rien à celles qui réussissent en Sibérie. Des fausses manœuvres, notamment une tentative de traitement par la cyanuration d'alluvions contenant de l'or en liberté, sont venues aggraver ce premier insuccès et jeter un certain discrédit sur ces débuts de l'industrie aurifère dans cette région de l'Asie centrale. Cependant un autre exploitant sibérien, M. Levachoff, est venu, pendant l'été de 1901, prendre des concessions dans une autre région de la Boukharie, du côté de Ravno, mais, toujours dans l'intention de travailler à la sibérienne. C'est dans ces conditions que je me suis rendu dans le pays, pendant la saison d'été de 1902. Notre Mission a d'ailleurs été suivie, à un mois d'intervalle, par deux autres expéditions russes, commandées, les unes par des personnes de Saint-Pétersbourg, l'autre par M. Levachoff. Les unes et les autres ont pris de nombreux terrains aurifères, et nul doute que leur exemple ne soit suivi par d'autres dans l'avenir. Le Gouverneur général du Turkestan s'en est parfaitement rendu compte, et c'est pour se documenter sur ce sujet qu'il m'a fait l'honneur, dès mon arrivée dans le pays, de me charger de lui présenter, avant de rentrer en France, un Rapport sur la mission que j'allais exécuter sur les placers. Ce travail en langue russe, qui contient en résumé la plupart des indications du présent Mémoire, s'étend, plus longuement que je ne le ferai a cette place , sur la question des changements à apporter dans la législation des placers de la Boukharie, qui n'a, pour I e public français, qu'un intérêt très secondaire. Ce Rapport a été remis au Général Gouverneur le 10 août 1901, et a S. Exc. le Général Kouropatkine, Ministre de la Guerre, par les soins de notre Ambassade à Saint-Pétersbourg'

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MÉTHODES SARTES POUR L'EXPLOITATION DES

SABLES

AURIFÈRES

EN BOUKHARIE ORIENTALE.

Les travaux sont exécutés à ciel ouvert dans la plupart des cas, parfois cependant, ils sont souterrains, lorsque la couche aurifère est recouverte par une trop forte épaisseur de stérile. Les pratiques que je vais décrire sont, comme je l'ai dit plus haut, le fruit de longues années et même de siècles d'expériences accumulés. Aussi est-il impossible de faire admettre n'importe quelle amélioration. C'est un rite sacré. I. Travaux à ciel ouvert. — A. Avec écoulement naturel à ciel ouvert. — C'est le cas le plus facile et le plus communément répandu. Une alluvion ab {/îff.2, PL VII) se trouve déposée sur les berges d'une rivière dont le thalweg s'est creusé depuis l'époque du dépôt de l'or. L'assèchement est donc naturel et complet. Il suffit d'opérer par tranchées, en partant ou non du bord de la rivière, de séparer grosso modo les gros cailloux qu'on entasse derrière soi et de porter les sables au lavoir placé en contre-bas, au bord de l'eau. Parfois, on fait une petite saignée à un affluent voisin pour amener l'eau jusqu'au chantier et économiser le transport k la rivière; mais, en gênerai, on coule les sables k traiter sur le bord de la rivière, où un camarade les lave avec le petit lavoir cidessous décrit. Les anciens lits aurifères suspendus, comme k MazarSou (Voir la monographie de ce placer, p. 229), se travaillent de la même manière. Les Sartes passent par jour et par lavoir environ pouds (1.000 kilogrammes), soit un volume de 1 /2 mètre Cu be environ. Le chantier desservant un lavoir comporte, en général, 3 hommes et 1 gamin. Il faut (pie