Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES

Une fois ces sables riches du fond du chantier terminés, il faudra décapeler en grand, sans faire de production, car la disposition générale des travaux est telle qu'il n'y a aucun chantier en avance, que le front d'attaque est absolument vertical (ces graviers tiennent admirablement, à preuve les travaux sartes), de sorte que, lorsqu'on se met au travail de décapelage sur les sables pauvres superficiels, il n'y a plus un seul mètre cube de bon Sable du niveau inférieur à envoyer aux lavoirs. Avec la marche telle que je l'ai vue, c'est-à-dire 2/3 de sables du fond et 1/3 de décapelage environ, la production journalière, avec 50 hommes et 10 chevaux est de 15 zolotniks. Cela paie à peu près les frais. Mais la période de décapelage constitue une perte nette. Il est évident qu'un changement s'impose dans l'organisation du travail. Lavage. — Les deux lavoirs sont constitués par deux sluices munis de grilles et de plaques percées. C'est donc un dispositif tout à fait primitif. Heureusement que l'or est gros et facile à sauver. Il reste presque en entier sur la grille, qui a l m ,30 de long seulement. Le lavoir des riches est terminé à angle droit par un deuxième sluice dont le fond est muni de planches percées de part en part de trous de 20 millimètres de diamètre. J'ai fait une battéeen queue, qui ne m'a donné que des traces d'or fin, ne représentant qu'une proportion infime du total. Transports. — Se font tous à contre-pente, avec Avagons traînés par des chevaux, par conséquent dans les conditions les plus défavorables. Épuisement. — Ceci est un point important. J'ai été surpris de voir une si faible proportion d'infiltration dans le chantier à ciel ouvert : aussi ai-jc exécuté de suite des cubages, pour avoir des chiffres sous les yeux. Les voici : le chantier est écoulé au moyen de deux mouras mn, rn'n, qui communiquent avec les travaux sartes en

EN ASIE CENTRALE

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aval. Le niveau était de 2 archines plus bas (1 1U ,40) l'an passé; mais, depuis lors, le Sarte propriétaire de cette mourà basse a bouché ce conduit, au grand détriment du chantier de M. Pakorski, qui s'est trouvé inondé dans sa partie la plus productive. Il y a là un réel danger, car, si les Sartes bouchaient complètement, l'eau monterait d'une sagène et l'exploitation serait complètement arrêtée. Il faut évidemment créer un écoulement indépendant des travaux indigènes. Pour en revenir aux mouras, voici leurs sections : Section Vitesse moyenne Volume débité par seconde pour les deux canaux

24 dm i,6 0 m ,10 par seconde 50 litres par seconde

On voit que tout le problème consisterait, pour atteindre le bed-rock, à disposer d'une pompe élevant 50 litres par seconde à 4 mètres de hauteur, c'est-à-dire un travail théorique de 50x 4==200kilogrammètres et pratique de 200 X 3 = 10 chevaux environ. Mettons 20 chevaux pour prévoir un doublement de la venue d'eau en profondeur. C'est, comme on le voit, d'une simplicité enfantine que de créer 20 chevaux hydrauliques dans une vallée comme celle du Safet-Daria. Cette constatation permet de penser qu'il n'y aurait aucune difficulté majeure à créer des chantiers à ciel ouvert en les asséchant artificiellement au début, jusqu'à ce que les travaux soient assez avancés pour que leur écoulement se fasse ensuite par la pente naturelle du bedrock. En un mot, dans tous ces fonds de rivières caillouteuses de Boukharie, les infiltrations sont moins à craindre lue je ne le pensais. H faudrait, en tout cas, dériver la rivière et la faire