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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS ROSSES

nière, saisissant, sous l'eau, un certain cube d'alluvion, qu'on relevait ensuite par un système de moufles. Tous ces appareils ont échoué, et la cause était toujours une mauvaise distribution sur les tables. Il ne se construit plus à présent, même en Amérique, où la « ScrubDredge » a été et est encore en honneur dans le dragage des ports, que des dragues à godets pour le traitement des alluvions aurifères. La forte pente des thalwegs permet, en Boukharie, d'installer les chantiers à ciel ouvert, en leur assurant, au moyen d'une tranchée d'attaque ayant la pente nécessaire pour l'écoulement des eaux d'infiltration, la possibilité de travailler à sec. Les graviers étant non cimentés, rien n'est plus facile que de faire écrouler la paroi, au moyen d'un faible jet d'eau, et de travailler toute la hauteur d'un seul coup, avantage considérable qui a pour résultat de ne pas demander de ripages fréquents de l'excavateur, grave inconvénient qui se présente en Sibérie, où les tailles sont gelées. Il faut attendre que le soleil en ait fondu la glace, et il en résulte qu'on ne peut guère enlever plus d'un demi-pied à la fois. On est oblige de déplacer constamment le système, et ces fausses manœuvres balancent, en partie, l'économie du procédé mécanique, comparé à la main-d'œuvre pure et simple des piocheurs et du transport par charrettes. Quant à l'évacuation des déblais, elle s'opérera très économiquement au moyen de transporteurs à courroie, (pii sont à présent d'un usage courant sur les dragues à or pour l'évacuation des tailings rejetés par le troimnel débourbeur. Sur les alluvions de Boukharie, ce débourbage se réduira à un simple criblage sur tamis à secousse, car il n'y a pas d'argile dans les alluvions des vallées , elles ne sont constituées que par du sable et des caillonïC'est là un avantage très important, car on peut dire que la difficulté à peu près unique que rencontre l'empl 01 de machines dans le lavage des alluvions réside dans la

EN ASIE CENTRALE

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difficulté qu'on rencontre à réaliser le parfait débourbage des énormes cubes qu'on arrive à déplacer. Avec la tendance constante qu'on a de choisir de préférence des appareils excavant de gros cubes, on sacrifie forcément le complet débourbage des matières, au détriment, bien entendu, du rendement de l'or. C'est le débourbage imparfait, bien plus que la perte d'or fin, dont l'importance a été très surfaite, qui cause le déchet parfois considérable qui se constate dans certains appareils, insuffisamment étudiés au point de vue de l'énergie des moyens de désintégration des alluvions traitées. L'excavateur doit être disposé de telle sorte qu'il puisse travailler aussi bien en bout que latéralement, car il est indispensable, pour créer le chantier, qu'on puisse attaquer en bout et conduire une tranchée ayant la pente d'écoulement des eaux (environ 1 p. 1000) jusqu'à ce qu'on atteigne le bed-rock. A partir de ce moment, le chantier sera continué parallèlement à la direction de la vallée, de manière à pouvoir rejeter directement derrière soi les déblais stériles, sans intercepter l'écoulement du chantier. Dans cette disposition d'ensemble, qui est figurée aux fig. 13 et 14 de la Pl. VII, il faut commencer par régulariser le cours de la rivière qui passe au milieu des alluvions à exploiter, de manière à éloigner le cours d'eau du ciel ouvert et à diminuer ainsi les infiltrations. En organisant ainsi le chantier, on n'aura à riper les voies qu'à des intervalles éloignés et on travaillera toujours à sec, si on a pris le soin de creuser la tranchée initiale d'écoulement au point le plus bas du bed-rock. Les sondages préalables auront à fixer ce point capital avant tout travail de création du chantier. Une fois la première portion de la vallée ainsi nettoyée, on dérivera la rivière dans la tranchée restée ouverte a pres la dernière passe et on enlèvera l'autre moitié, qui ser a dès lors parfaitement asséchée.